Arnaud Demmerle, Media365, publié le mercredi 27 novembre 2024 à 23h29
Les Monégasques, réduits à dix, menaient néanmoins dès la 83e minute face au club lisboète, avant de s’incliner 3-2.
Avec l’AS Monaco, les matchs sont souvent un régal pour les yeux, avec des buts, des combinaisons et des rebondissements époustouflants. Trop joueur, le club de la Principauté a les défauts de ses qualités et a payé sa générosité et son inexpérience en Ligue des Champions face à une équipe du Benfica Lisbonne, moins talentueuse mais plus aguerrie et astucieuse. « Il faut qu’on apprenne à mieux gérer nos émotions », a admis Eliesse Ben Seghir au micro de Canal+.
Ben Seghir trouve la faille, Carreras miraculeusement
Séduisant d’entrée avec son quatuor offensif, Monaco démarre parfaitement le match. Après deux premières occasions de Ben Seghir (9e) et Denis Zakaria (14e), l’équipe d’Adi Hütter a trouvé la faille dans une action d’école. Décalé dans la surface, légèrement sur le côté droit par Breel Embolo, Vanderson opte pour le tir croisé au ras du sol. Anatolïï Turbin pense conjurer le danger sur sa droite sur… Alexandr Golovin qui sert intelligemment dans l’axe Ben Seghir pour l’ouverture du score (1-0, 14e). Le premier but en Ligue des Champions pour la pépite marocaine. Après cette prise de conscience, l’ASM va curieusement se mettre à déjouer. La faute à une équipe de Benfica qui reprend ses esprits et prend le contrôle du jeu, durcissant les débats.
Wilfried Singo est tout proche de marquer contre son camp en déviant un tir d’Alvaro Carrecas (32e). Radoslaw Majecki sort le grand jeu en remportant son duel face à Angel Di Maria (36e), puis en repoussant une frappe de Turk Karem Aktürkoglu (43e). En retard sur un corner anodin, le Polonais se réjouissait pourtant de voir la tête de Nicolas Ottamendi passer juste au-dessus de sa barre transversale (37e). Une première mi-temps marquée par l’expulsion oubliée de Carrecas par l’arbitre slovène Rade Obrenovic qui s’est ensuite emporté et a produit quatre cartons jaunes en une minute, dont trois francs pour des Monégasques incrédules (Kehrer, Singo et Zakaria).
Scénario fou, di Maria diabolique
Des décisions lourdes de conséquences puisque Singo verra finalement rouge pour un excès d’engagement dans le domaine aérien face à Vangélis Pavlidis (58e). Entre temps, Breel Embolo avait trouvé le poteau, ratant l’occasion de faire le break (47e). Benfica Lisbonne avait surtout égalisé grâce à son attaquant grec, profitant d’une mésentente entre Caio Henrique et Majecki (1-1, 48e). Après des buts logiquement refusés de chaque côté pour des hors-jeu de Magnes Akliouche (49e) et Alexander Bah (53e), la rencontre va tendre vers l’irrationnel.
En infériorité numérique, l’ASM va incroyablement reprendre le contrôle du ballon. Les entrées en jeu de Christian Mawissa, Soungountou Magassa et Falorin Balogun apportent de la fraîcheur à leur équipe. Et comme dans un rêve, le premier délivre un centre pour le second qui donne l’avantage à son équipe (2-1, 67e). Mais la fin de rencontre va tourner au cauchemar pour les hommes d’Adi Hütter. Et le diable s’appelle Di Maria qui gardera de bons souvenirs de la Ligue 1. L’Argentin, champion du monde, délivrera deux centres vintage pour deux têtes rageuses d’Arthur Cabral (2-2, 84e), puis de Zaki Amdouni (2-3, 88ème). Exaspérant, frustrant et immérité pour les partenaires de Denis Zakaria qui chutent pour la première fois dans la compétition. Classés huitièmes avec dix points, ils conservent une unité d’avance sur Benfica, mais le calendrier n’incite pas à l’optimisme pour éviter les barrages. Arsenal, Aston Villa et l’Inter Milan sont bel et bien au programme. Mais avant cela, il y a un déplacement au Vélodrome pour affronter l’OM en commando, ce dimanche 1er décembre (20h45). L’occasion de voir ce qu’ils ont réellement dans le ventre, pour un rebond ou une nouvelle désillusion ?
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