Le Téléthon est un rendez-vous télévisuel incontournable. Ce 38e Cette édition intitulée « Tous bâtisseurs » incarne parfaitement l’action menée depuis trente-sept ans en matière de recherche et de thérapies innovantes. En 2023, le fameux compteur affichait en fin d’émission près de 81 millions d’euros de promesses de don et la collecte finale s’élevait à près de 93 millions. Avec près de trente heures d’antenne, ce marathon télévisé inédit mobilisera une nouvelle fois un grand nombre de personnes et un sponsor très motivé, le chanteur Mika, que nous avons rencontré.
Vous avez déjà participé plusieurs fois au Téléthon en tant que chanteur. Comment êtes-vous devenu sponsor de cette cause ?
J’ai toujours apprécié que le Téléthon représente quelque chose de populaire et de noble à la fois. On m’a demandé si j’étais intéressé. Cette année, j’ai du temps pour m’y consacrer, avec une bonne énergie pour vraiment écouter, pour pouvoir vraiment communiquer et raconter des histoires. J’ai donc accepté avec grand plaisir.
“Je prendrai le temps d’humaniser ces histoires qui seront racontées avec beaucoup de franchise.”
Le concept du Téléthon a vu le jour en 1966 aux Etats-Unis, à l’initiative d’une de vos idoles, le comédien et acteur américain Jerry Lewis…
A l’époque, Jerry Lewis était à l’antenne 24 heures non-stop et il avait besoin d’un peu d’énergie de temps en temps, alors Lucy Ball, de la série « I love Lucy », est venue lui donner un peu d’énergie. manger et Dean Martin lui donne un verre de whisky. Ce dernier a également répondu au téléphone. Cela faisait rêver et cela restait dans la mémoire et la culture des Américains. Le Téléthon français s’inspire en réalité de celui des Etats-Unis. Elle a été créée en 1987 et les fonds récoltés dès le départ ont dépassé ceux récoltés aux Etats-Unis, c’est assez incroyable. Cela représente, je pense, la meilleure partie des valeurs françaises. Cette idée du petit don qui, collectivement, peut avoir des conséquences énormes souligne une sorte d’universalité très importante dans la culture française.
Que devons-nous attendre de vous ? Quel sponsor allez-vous être ?
J’espère être à la hauteur de cette mission, être un bon communicateur, capable de raconter les histoires de ces patients, de leurs familles, des médecins et des chercheurs. Je prendrai le temps de remettre l’émotion à sa juste place, d’humaniser ces histoires qui seront racontées avec beaucoup de franchise. Je veux être le pont entre eux et le public pour les aider.
Comment avez-vous vécu la rencontre avec les jeunes ambassadeurs ?
Cela m’a rempli d’espoir. Cela peut paraître étrange quand on connaît certaines histoires comme celle du petit Sacha qui est un véritable miracle : après des années de maladie, une seule injection l’a « libéré » de la dystrophie musculaire de Duchenne dont il souffrait. Ce petit garçon est un exemple de ce qui était considéré comme impossible jusqu’à récemment. Et de l’autre côté, il y a une jeune adolescente Félicie, qui n’a aucun traitement. Sa situation est compliquée, et pourtant elle y répond par une résistance, une façon de regarder le monde qui l’entoure. C’est remarquable et donne beaucoup d’espoir.
« Au début, on disait que les traitements, comme celui de Sacha, appartenaient à de la science-fiction et aujourd’hui, c’est la réalité »
Avez-vous également rencontré des parents de patients ?
Je veux mettre en avant la famille, l’entourage de chaque patient. Leur importance est primordiale. L’Association française contre les myopathies cherche également à soutenir les familles, avec un accompagnement complémentaire pour elles.
Vous avez également visité le Généthon. Qu’avez-vous appris ?
J’ai vu l’enthousiasme de tout le monde. Les chercheurs sont conscients de l’immensité du défi auquel ils sont confrontés. Ils ont une énergie contagieuse. Ils savent exactement ce qu’ils veulent faire et voient progressivement des résultats concrets. Au début, on disait que les traitements, comme celui de Sacha, appartenaient à la science-fiction et aujourd’hui, c’est la réalité.
Vous avez chanté à plusieurs reprises dans le Sud-Ouest mais y êtes-vous revenu par la suite ?
J’adore ta région. Je venais souvent me « cacher » pour me ressourcer dans une petite maison non loin de Moliets-et-Maa, dans les Landes. Je trouve que vous avez chez vous des endroits bien adaptés aux artistes, qui se prêtent à l’écriture. Il y a de tout : de la nature, de l’histoire, de la nourriture – je suis très gourmande ! –, du bon vin, un tempérament humain, convivial, qui laisse de la place pour s’exprimer.
Du vendredi 29 novembre à 18h45 au samedi 30 novembre à 1h30, sur les chaînes de France Télévisions.
Related News :