Altice France, maison mère de l’opérateur télécoms SFR, a vu son chiffre d’affaires reculer au troisième trimestre, plombé par la baisse des revenus mobiles.
Son chiffre d’affaires a ainsi reculé de 4,7% sur un an, à 2,5 milliards d’euros, tandis que son excédent brut d’exploitation (Ebitda) a reculé de 9,9%, à 879 millions d’euros. .
Passé sous la barre des 20 millions d’abonnés mobile au deuxième trimestre, l’opérateur n’en comptait plus que 19,5 millions fin septembre. Ses revenus dans ce domaine ont chuté de 4,4%, à 902 millions d’euros.
La dette du groupe détenu par le milliardaire Patrick Drahi, devenue un sujet épineux, a atteint 24,3 milliards d’euros à la fin de l’été mais devrait retomber à 23,7 milliards, compte tenu de la vente finalisée mi-novembre de ses parts dans La Poste Mobile à Bouygues Telecom.
En juillet, Altice avait déjà cédé sa branche Altice Media (maison mère de BFMTV et RMC) à l’armateur CMA-CGM, pour la somme de 1,51 milliard d’euros.
Le groupe, qui avait fait de la réduction de sa dette l’un de ses objectifs pour l’exercice 2024, a annoncé mi-novembre avoir entamé des négociations avec ses créanciers en proposant un versement de 2,6 milliards d’euros pour restructurer la dette.
De son côté, Altice International, la filiale regroupant les activités au Portugal, en Israël et en République dominicaine, a vu son chiffre d’affaires baisser de 2,1%, à 1,1 milliard d’euros, au troisième trimestre.
Ses revenus ont notamment baissé en Israël (-7,8%) où, en raison du conflit dans lequel le pays est engagé depuis plus d’un an, les activités “ont été affectées par une baisse des revenus sur le marché du fixe (…) et du mobile”. “, a déclaré le groupe dans un communiqué.
Ses objectifs financiers annuels ont été revus légèrement à la baisse, avec une prévision de cash-flow libre de 800 millions d’euros, au lieu des 850 millions annoncés au deuxième trimestre.
Parallèlement à ses difficultés financières, Altice est également secouée depuis plus d’un an par un scandale de corruption, qui implique notamment Armando Pereira, ancien dirigeant de la filiale portugaise et co-fondateur du groupe.
Mis en examen au Portugal, il est soupçonné d’avoir mis en place un réseau de fournisseurs douteux dans le but de détourner d’importantes sommes d’argent via la politique d’achat du groupe, ce qu’il conteste.
Une enquête a également été ouverte en France.
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