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une histoire déjà ancienne ? – C1 – J5 – Liverpool-Real Madrid

Si le nord de l’Angleterre n’est pas connu pour sa météo douce, il faut avouer qu’il fait plutôt beau à Liverpool en cette période automnale. Le passage de flambeau de Jürgen Klopp à Arne Slot se passe à merveille, avec une confortable première place en Premier League, un sans-faute en Ligue des Champions et une véritable bouffée d’oxygène pour cette équipe qui n’a jamais remporté de titre majeur depuis deux ans maintenant. Mais ce lundi, un nuage grisâtre est venu s’inviter dans le ciel de la cité des Beatles : l’avenir de Mohamed Salah parmi les Rouges semble en effet compromis. « Nous sommes presque en décembre et je n’ai toujours rien reçu pour rester au club. Je suis probablement plus proche de partir que de rester », a ainsi déballé celui dont le bail à Liverpool expire en juillet prochain. Une annonce surprenante alors que l’attaquant semble encore marcher sur l’eau à 32 ans, et qui interroge sur la stratégie de Fenway Sports Group : le Rouges peuvent-ils vraiment se permettre de cataloguer le légendaire Pharaon dans les archives ?

Le troisième salaire du Royaume

Liverpool peut légitimement prétendre au titre de meilleure équipe d’Europe sur cette première partie de saison 2024-2025. Mo Salah est sans aucun doute assis à la table des meilleurs joueurs. Le natif de Nagrig se montre décisif quasiment chaque semaine, avec 12 buts et 10 passes décisives en 18 matches toutes compétitions confondues. Sa liste de chasse comprend les noms d’Arsenal, Chelsea, Aston Villa et Manchester United. Et c’est compter sans son apport toujours indispensable dans le jeu de Scouserslui qui n’a pas perdu de sa rapidité et de son explosivité après tant d’années dans l’un des systèmes de jeu les plus intenses du Vieux Continent. Même le supporter d’Everton le plus grossier ne pouvait nier une évidence : Salah est un monstre qui pourrait (encore) mener ce nouveau Liverpool vers les sommets, en Angleterre comme en Europe.

Mais comment se fait-il que l’institution anglaise fasse la fine bouche pour prolonger un joueur unanimement apprécié, surtout lorsqu’il annonce publiquement vouloir revenir pour quelques postes ? Comme souvent dans le monde du football, la vérité n’est jamais loin du portefeuille. Salah gagne actuellement près de 350 000 livres par semaine hors bonus (pour un total de plus de 20 millions d’euros par an), ce qui fait de lui le troisième joueur le mieux payé outre-Manche derrière Erling Haaland et Kevin De Bruyne. LE conseil de la Rouges craint peut-être d’investir tous ses jetons chez un ailier qui atteint doucement un âge souvent synonyme de déclin. La saison dernière, le numéro 11 avait clairement marqué le pas après un début canon, à l’image d’une équipe qui s’était essoufflée en fin de saison.

Un statut irremplaçable

S’il est évident que Salah n’a plus toute sa carrière devant lui, il y a tout de même de fortes raisons de croire qu’il peut encore être l’acteur majeur de Liverpool à court et moyen terme. Il suffit de jeter un coup d’œil à l’apparence impeccable de l’homme pour comprendre que nous sommes face au prototype du joueur moderne, largement capable de durer au-delà de trente ans. Sa régularité en termes de statistiques parle aussi en sa faveur : depuis son arrivée en Angleterre, l’Egyptien n’est jamais descendu sous la barre des 23 buts.

Au-delà des chiffres, son expérience et sa personnalité sont aussi des arguments forts à prendre en compte. LE Rouges Il y a beaucoup de talent devant, avec Luis Díaz, Darwin Núñez, Cody Gakpo, Diogo Jota et même Federico Chiesa, mais aucun de ces garçons ne gagne a priori comme l’individualité capable de porter l’équipe sur ses épaules en cas de besoin. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Salah est encore aujourd’hui le seul attaquant à disposer d’un statut de titulaire indiscutable dans un onze régulièrement soumis à rotation.

Ne pas poursuivre l’aventure avec un joueur aussi fiable serait une pure négligence, à l’image de ce qu’a fait par exemple l’AC Milan en 2011 en laissant partir Andrea Pirlo librement. Il faudra peut-être plusieurs années pour vraiment apprécier l’impact de Mo Salah dans l’histoire moderne du pays. Rouges. Le troisième meilleur buteur de l’histoire du club a trop souvent été catégorisé par une partie du grand public comme un joueur égoïste, souffrant sans doute de la comparaison avec l’altruisme de Roberto Firmino et Sadio Mané, ses deux anciens amis. Force est de constater qu’il est aujourd’hui le seul du trio à ne pas avoir cédé aux sirènes saoudiennes, prouvant sa volonté de continuer à élargir un palmarès où toutes les cases sont déjà cochées. Nous n’allons pas enseigner l’anglais : mieux vaut profiter des rayons du soleil avant le retour de la grisaille.

Jamie Carragher trouve les propos de Mohamed Salah « égoïstes »

 
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