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Il s’agit bien d’une nouvelle offensive des conservateurs… utilisant toujours le même lexique. L’Union familiale, ex-Manif pour tous, parle de « lavage de cerveau pro-genre et transactiviste » et multiplier les actions. Le délégué à la réussite scolaire Alexandre Portier, dans « père de famille « , évoqué » théorie du genre » et « activisme ». Ces clichés de droite et d’extrême droite sont utilisés pour attaquer le projet de programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, qui doit être présenté en décembre.
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Elle doit se conformer à la loi qui, depuis 2001, rend l’éducation sexuelle obligatoire dans les écoles, collèges et lycées, à raison d’au moins trois séances annuelles. Cette disposition est en effet peu respectée jusqu’à présent. Entre connaissance du corps, repérage des situations de harcèlement, santé sexuelle… voici ce qu’il contient réellement, de la maternelle au lycée, selon le texte non définitif consulté par l’AFP.
À la maternelle : corps, émotions, intimité
En maternelle et en primaire, le programme est centré sur la vie affective et relationnelle. En maternelle, il prévoit la prise en compte du corps, des sentiments, des émotions, le respect de l’intimité et l’égalité entre filles et garçons.
Avant quatre ans, il s’agit de connaître son corps (nommer ses différentes parties), d’être conscient de l’intimité, d’apprendre à accepter et à refuser (à travers des situations comme “Puis-je m’asseoir à côté de toi?” »), ou d’être conscient de l’égalité entre filles et garçons (comprendre par exemple qu’une activité ou un métier peut être choisi par chacun).
Dès l’âge de quatre ans, le programme consiste à identifier les adultes de confiance et à apprendre à faire appel à eux, en distinguant ce que l’on peut garder pour soi (comme un secret) et une situation dangereuse. , ou encore de découvrir les différentes structures familiales (familles parentales hétérosexuelles, parents isolés, parents de même sexe, parents séparés, etc.).
Au primaire : violence, stéréotypes, numérique et puberté
Au primaire, les élèves se voient présenter des connaissances scientifiques plus précises sur leur corps (avec un vocabulaire adapté à leur âge) et leurs émotions.
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Dès le CM1, ils apprennent aussi à connaître les principales modifications du corps à la puberté, à identifier les situations de harcèlement ou à comprendre les stéréotypes pour lutter contre les discriminations (par exemple lire des textes pour repérer les inégalités entre femmes et hommes dans l’histoire).
En CM2, les enfants apprennent également à s’identifier et à se protéger des violences sexistes et sexuelles, ou à connaître leurs droits pour un usage numérique sécurisé (dangers d’internet et des réseaux sociaux, interdiction des réseaux aux moins de 13 ans, etc.).
Au collège : adolescence et appréhension de la sexualité
Dès le collège, le programme aborde également la sexualité. Il s’agit d’aider les étudiants à “approprié” les changements qu’ils vivent et « saisir progressivement » le concept de sexualité « dans toutes ses implications »selon le projet de texte. La co-animation des séances est privilégiée, soit entre enseignants, soit entre enseignants et autres acteurs (notamment médicaux).
Il s’agit de comprendre les changements corporels et le respect d’autrui en 6e, l’orientation sexuelle et de développer librement sa personnalité, notamment en 5e.
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En 4e année, la sexualité est abordée comme un « réalité complexe » (combiner amour, reproduction, plaisir, faire l’objet d’une série de représentations, etc.) et en termes de santé (y compris la prévention des risques). LE « impact des réseaux sociaux sur les relations » sont également évoqués.
En 3ème année, les élèves doivent être amenés à « interroger les liens entre bonheur, émotion et sexualité », « savoir caractériser les situations problématiques » (risques, mécanismes de contrôle, etc.), les violences sexuelles ou les discriminations.
Au lycée : des connaissances et des questionnements plus complets
Au lycée, où la co-animation des séances est également privilégiée, « la dimension réflexive et critique est approfondie » et le programme invite « au développement de connaissances plus précises ou plus complètes ».
La deuxième classe doit « explorer les tensions entre l’intime et le social » (y compris la protection à l’ère des réseaux sociaux), celle des premiers « comportements, tentations, plaisirs et risques » (par exemple à travers l’étude d’œuvres).
La borne « rassemble les connaissances permettant à l’élève d’appréhender la sexualité en tant que jeune adulte responsable »selon le projet de programme. Il s’agit notamment, entre autres, “connaître des sources fiables” pour accéder « au soutien en matière de santé sexuelle ».
Par Le Nouvel Obs avec AFP
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