Le sénateur PS Rémi Féraud, choisi par la maire sortante Anne Hidalgo pour tenter de prendre la tête de Paris en 2026, veut « rassembler tous les socialistes » autour de sa candidature, dont son concurrent Emmanuel Grégoire.
“Le fait qu’Anne Hidalgo affirme très tôt qu’elle ne se représentera pas est une opportunité à saisir”, a déclaré mercredi à l’AFP l’ancienne maire du 10e arrondissement.
« Seize mois, c’est bien. C’est le temps que Bertrand Delanoë s’est également accordé pour préparer l’élection de 2014 » qui a amené Anne Hidalgo à la Mairie, a souligné Rémi Féraud.
L’édile socialiste a annoncé mardi qu’elle ne briguerait pas un troisième mandat, nommant le parlementaire et chef du groupe de la majorité municipale au Conseil de Paris pour reprendre le flambeau.
Une semaine auparavant, son ancien premier adjoint devenu député PS, Emmanuel Grégoire, avec qui le maire est en désaccord, s’était déclaré candidat.
Ce sont les 3 000 adhérents de la Fédération socialiste parisienne qui départageront les deux candidats à une date encore inconnue.
«Je recherche un rassemblement avec des maires d’arrondissement, des élus, des responsables de fédération», confie Rémi Féraud. “Mon objectif est de rassembler tous les socialistes, dont Emmanuel Grégoire”, qui a lancé mardi sa campagne auprès des militants.
Pour convaincre, Rémi Féraud, 53 ans, s’appuie sur son « expérience » et sa « connaissance des enjeux parisiens ». “Je suis élu à Paris depuis plus de 20 ans et je sais que les Parisiens veulent un maire qui s’occupe de leur quotidien.”
Comme son concurrent, il prône un rassemblement des forces de la majorité municipale (socialistes, écologistes et communistes) dès le premier tour des élections – hors LFI. “Cela aurait l’air bien et cela aurait du sens.”
Qu’il soit inconnu du grand public est à ses yeux « un non-problème ». « Paris n’a jamais été gagné par la notoriété. Avant l’élection de Bertrand Delanoë et d’Anne Hidalgo, nous disions la même chose, qu’ils n’avaient pas de stature… Nous ne leur avons pas donné la forte personnalité qu’ils avaient réellement.
«Je ne suis en colère contre personne. J’ai le mérite d’être courtois et rassembleur mais de mener une politique claire », assure-t-il.
La gauche parisienne est, selon lui, « moins divisée que la droite », dispersée en trois groupes au Conseil de Paris. “Une partie de la droite essaie de s’affranchir de Rachida Dati qui n’a pas de projet et n’est pas très rassembleuse.”
Parmi ses projets, Rémi Féraud évoque l’extension de la zone à trafic limité (ZTL), récemment implantée dans l’hypercentre de Paris, à tous les quartiers de la capitale.
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