« Lorsque Sara, une jeune fille en fuite, découvre que les Trois Mousquetaires qui protègent la Reine de France sont en réalité des femmes, elle décide de partir avec eux et de suivre leur exemple : se transformer pour être libre, se transformer pour être elle-même… »
Voici le synopsis du film Tout pour un dont la sortie en salles est prévue le 22 janvier. En seulement 43 mots, ce résumé donne un aperçu de la torture cinématographique que sera ce long-métrage. Tous les ingrédients d’un film inregardable sont là, à commencer par la relecture (et non l’adaptation) d’une œuvre littéraire. Évidemment féminine (peut-être féministe ?) et relecture éveillée.
Le wokisme, un mouvement sans idées…
Ici, les mousquetaires sont remplacés par des femmes qui font tout pour ressembler à des hommes. Ils se bandent la poitrine et se collent de fausses barbes sur le visage. Le but ? Sans doute dénonçant la suprématie masculine tout en mettant en avant les transitions de genre. Du grand classique au wokistan. Ce monde qui veut briser les codes et déconstruire la société est-il devenu sans imagination et conformiste ? En tout cas, ce n’est pas surprenant.
Cette fois, le plaisir est servi par Houda Benyamina qui a déjà réalisé les films Divinssur la vie en banlieue entre circulation et religion et Salamsur la conversion de Diam à l’Islam. Ce pourrait être Audrey Fleurot qui prépare une série qui suivra la même recette éculée, La Comtesse de Monte-Cristo, ou par tout autre réalisateur sans idée originale mais ressentant un immense besoin de sensibilisation.
Tout pour un est encore un film français porteur d’un message, un autre long métrage qui donne des leçons, un énième production financée par l’argent public. Car si la bien-pensance peut s’afficher sur grand écran, c’est en grande partie grâce au CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée) et à France Télévisions, entités étatiques. En 2023, le CNC a distribué 715,8 millions d’euros, dont 311 millions d’euros pour le cinéma et 277 millions d’euros pour l’audiovisuel. De leur côté, France 2 cinéma et France 3 cinéma versent au monde du grand écran près de 60 millions chaque année.
…mais pas sans argent
A ces deux sponsors principaux s’ajoutent également des aides versées par les régions, un crédit d’impôt spécial pour le cinéma qui « permet à une société de production, sous certaines conditions, de déduire de son impôt certaines dépenses de production (dites dépenses éligibles), dans la limite d’un plafond de 30 millions d’euros par film », des fonds en tout genre comme celui-là dit Images de diversité OMS ” a pour mission de soutenir des ouvrages traitant de la diversité de la population et de l’égalité des chances, contribuant à donner une représentation plus fidèle de la réalité française et de ses composantes et à écrire une histoire commune à l’ensemble de la population française autour des valeurs de la République. » et bien d’autres encore.
Des millions d’euros partent en bobines monopolisant les dernières places du classement du box-office alors que la France est dans une situation économique critique et cherche par tous les moyens à trouver de l’argent. Pauvre France, pauvre Dumas, pauvre cinéma.
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