l’essentiel
La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs du Tarn-et-Garonne ont réalisé une démonstration record lors de leur « fête des bennes » mardi 26 novembre 2024 au soir à Montauban. Venus des quatre coins du département, les manifestants ont exprimé leur colère devant des endroits stratégiques de la cité préfectorale. Le lendemain matin, c’était l’heure du grand ménage.
Le lendemain. Il est temps de faire un grand ménage. Après la « fête des bennes à ordures », organisée par la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs le mardi 26 novembre 2024 au soir pour montrer la souffrance des agriculteurs du Tarn-et-Garonne, il n’est plus question d’attribuer une quelconque palme d’or. (ou lisier) parmi les environ 450 à 600 manifestants et les 150 à 236 tracteurs (comptés entre la préfecture et les organisateurs) qui ont participé à cette manifestation de colère du monde paysan.
L’heure n’est pas non plus au grand défilé de stars sur le tapis rouge, mais plutôt à celui des camions bennes sur l’asphalte meurtri de la place du Maréchal-Foch et de l’allée de l’Empereur de Montauban, où se trouve le siège des services de l’État se trouve. Car après les énormes déversements constatés devant l’Hôtel des Intendants, où réside le préfet, l’heure est désormais au grand nettoyage.
Un tas d’ordures devant la préfecture
Dans le centre-ville de Montauban, de nombreuses mains s’affairent depuis 9 heures du matin à charger des remorques de pneus, mercredi 27 novembre. Dans leur combinaison jaune fluo, les membres du service de nettoyage de la communauté urbaine du Grand Montauban (GMCA) ont donc fort à faire. de travail en cette fraîche matinée de fin novembre.
À voir leurs visages déconfits lorsqu’ils ramassent les pneus des tracteurs abandonnés sur la voie publique, on comprend que leur travail est très loin d’être terminé. Et ce n’est pas le brouillard, relativement épais en ce mercredi 27 novembre au matin, qui leur apporte du réconfort.
Les passants regardent impuissants le spectacle
Les sirènes de recul de la pelle mécanique déployée suivent le bruit parfois métallique des déchets et détritus en cours d’évacuation. Un spectacle auquel assistent impuissants de nombreux habitués des cafés du centre-ville. Et ils sont loin d’être les seuls.
Dans la ville de Marcel-Unal, où se trouvent le siège de la FDSEA et de la Chambre d’agriculture, il faudra également veiller à ce que les détritus qui y sont laissés soient évacués. C’est également ici qu’ont été placés deux radars automatiques mobiles, descellés depuis l’est du département avant d’être ramenés à Montauban.
Des rues toujours bloquées
La rue Sainte-Claire, qui longe les locaux de la Direction départementale des territoires du Tarn-et-Garonne (DDT 82), n’est pas près d’être libérée à la circulation. Car là encore, les agriculteurs n’y allaient pas avec l’arrière de la remorque. Ils sont même allés jusqu’à envoyer des pneus à l’intérieur de l’enceinte.
Tous les déchets collectés seront acheminés au dépôt services du Grand Montauban, avant d’être triés. Traitement des déchets qui aura un coût, supporté par la communauté. C’est peut-être l’un des points de vigilance à prendre en compte pour les organisations agricoles : la méfiance qui pourrait se propager au sein d’une frange de la population face à leur mouvement de colère.
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