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“On n’arrivait plus à dormir”, confient des membres de la communauté franco-libanaise à Paris

Un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur mercredi matin après plus d’un an d’hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte. Dans le sud de Paris, les clients d’un restaurant libanais se réjouissent de cette trêve et espèrent qu’elle perdure.

Publié le 27/11/2024 08:21

Mis à jour le 27/11/2024 08:21

Temps de lecture : 2min

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Une personne arborant un drapeau libanais lors d’un rassemblement pour le Liban, à Paris, , le 20 octobre 2024. Photo d’illustration. (BASTIEN OHIER / HANS LUCAS / VIA AFP)

Le cœur d’Ayman est partagé entre le Liban où il est né et la France où il est arrivé en 1976, en pleine guerre civile au Liban. “La France et le Liban, c’est la même chose pour moidit Ayman. Nous avons donc un œil sur notre travail et nos activités quotidiennes et une oreille attentive sur ce qui se passe.

L’annonce du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, mardi 26 novembre, il l’a accueilli avec prudence et avec une pensée pour ses confrères médecins libanais tués par les frappes israéliennes. “C’est une trêve pour tenter d’appliquer une résolution déjà votée par les Nations Unies et acceptée par tous”continue Ayman.

« Je suis soulagé, nous ne pouvons rien dire d’autre et nous croisons les doigts. Nous allons les maintenir franchis et j’espère vraiment que la communauté internationale s’impliquera pleinement et mettra tout son poids derrière pour que cette trêve devienne une réalité. en paix. »

Ayman, médecin franco-libanais

sur franceinfo

Toujours accroché à son téléphone portable, Samir fait défiler une multitude de photos de son village en ruines situé dans la vallée de la Beccah. « Nous avons traversé des moments difficiles, explique Samir. Nos parents, nos villages sont sous le feu chaque jour, chaque soir, chaque nuit… Nous ne parvenions pas à dormir. Le serveur d’une trentaine d’années est lui aussi plein d’espoir : « C’est une petite lumière qui nous fera au moins éteindre nos téléphones. Maintenant, nous espérons que cela cessera complètement.

Cette trêve de 60 jours et à condition que le Hezbollah ou toute autre faction armée s’abstienne de mener toute offensive contre Israël fait aussi réagir Salam, un ingénieur : « Nous ne faisons tout simplement pas confiance à l’État d’Israël. Non, pour moi, ça reste un ennemi. Malheureusement, mon espoir de paix dans la région est très minime. Nous le savons très bien, nous ne l’avons vécu qu’avec Israël, c’est très compliqué car Israël n’accepte pas de traiter les autres sur un pied d’égalité et nous n’acceptons pas d’être sous-traités.

Son frère Tony intervient : « Toute force qui résiste à l’occupant d’un pays est une résistance. Tout le monde a vu les crimes de guerre qu’ils ont commis partout en Palestine, à Gaza. »

Il estime que le cessez-le-feu au Liban doit en conduire à un autre : la fin des combats dans la bande de Gaza. Seule condition d’une paix mondiale durable, selon lui.

France

 
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