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« En fanfare », avec Benjamin Lavernhe : une symphonie d’émotions

Le cinéma d’Emmanuel Courcol est tourné vers l’émotion. Façonné par l’humanité. En tant que scénariste, on lui doit notamment le très beau Accueillir de Philippe Lioret, où Vincent Lindon apprend à nager à un jeune migrant. En tant que cinéaste : Un triomphe dans lequel Kad Merad donnait des cours de théâtre aux détenus.

Il revient ici derrière la caméra pour raconter une histoire simple et puissante dont il a le secret. En pleine répétition, le grand chef d’orchestre Thibaut Desormeaux (Benjamin Lavernhe) s’effondre. Un choc, trois révélations… Il apprend qu’il est atteint d’un cancer, qu’il a été adopté et qu’il a un frère, Jimmy (Pierre Lottin) qui a grandi dans le nord de la , dans un milieu bien plus modeste.

Thibault a besoin d’une greffe de moelle osseuse. Pour s’en sortir, il va rencontrer ce frère. Jimmy travaille dans une cantine et joue du trombone dans un groupe d’usine. Thibault arrive avec ses bonnes manières et sa réputation internationale de chef d’orchestre et de compositeur symphonique. Tout les sépare mais les notes d’un peu de musique commencent à résonner, celles de la fraternité. Elle aidera Jimmy et Thibault à écrire une partition commune.

Poids des secrets de famille, chance ou malchance dans le grand tirage de la loterie de la vie, déterminisme social, communion dans la musique… Avec une infinie délicatesse et un sens aigu du conte, Emmanuel Courcol explore tous ces domaines offrant aux spectateurs une comédie sociale dans l’esprit du cinéma britannique.

Et film de bien-être sur fond de combat syndical pour sauver une usine, bière et champagne, symphonie et variétoche, avec deux excellents duettistes, Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin, qui confirme que son talent dépasse largement les Tuches. 1h42.

France

 
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