Dans une tribune publiée ce mardi dans Le Figaro, Marine Le Pen accuse le gouvernement de ne pas respecter les propositions budgétaires de son parti et de mentir aux Français sur l’état des finances publiques.
« Emmanuel Macron a transformé nos comptes publics en pyramide de Ponzi : d’un côté des dépenses à outrance financées par une course à la dette, sans aucune vision politique ; de l’autre, des recettes qui ne sont jamais arrivées, faute de réelle stimulation de la production française”, a critiqué Marine Le Pen dans une longue tribune publiée ce mardi dans Le Figaro.
Ces déclarations interviennent avant que la Commission européenne ne publie son évaluation des budgets des États membres de l’Union européenne et apporte son soutien au gouvernement français, menacé de censure, en approuvant ses efforts d’austérité. En effet, il a validé le scénario proposé par Paris d’une réduction du déficit à 5 % du PIB en 2025, avant un retour « conforme à l’objectif » en 2029 à 2,8 %.
De son côté, Marine Le Pen a dénoncé une « France qui emprunte désormais aux mêmes conditions que la Grèce ou l’Espagne » et a accusé le gouvernement de ne pas avoir suivi « l’approche responsable » de son parti comme « la préservation du pouvoir d’achat des travailleurs ». et classes moyennes ; (la) réalisation d’économies structurelles sur le mode de vie de l’État et sur l’immigration ; (la) protection des entreprises ».
« Fausses informations »
Dans sa chronique, elle accuse également le gouvernement de diffuser de « fausses informations » sur le risque que les fonctionnaires ne soient pas payés et les services publics bloqués si la France n’adopte pas un budget à temps pour 2025. « Le vrai risque pour la démocratie n’est pas arrêt : ce sont des fausses nouvelles. “Il n’y a aucun risque de fermeture de nos institutions (…) contrairement à ce qu’affirment unanimement certains membres du gouvernement”, a-t-elle assuré.
“Même en cas de censure, les impôts seraient supprimés, les fonctionnaires payés, les retraites payées et les soins médicaux remboursés”, a-t-elle ajouté, alors que son parti menace de voter la motion de censure que la gauche présentera si le gouvernement utilise le 49.3. de faire adopter sans vote ses projets de budget de l’État et de la Sécurité sociale.
“Il suffirait que le gouvernement censuré vote, dans le cadre des affaires courantes, une loi spéciale permettant au moins le renouvellement du budget 2024, dans l’attente d’un nouveau gouvernement et d’une loi de finances formelle”, a-t-elle ensuite précisé, reconnaissant néanmoins « un pis-aller ».
Marine Le Pen a également critiqué “les mensonges” des gouvernements précédents sur la situation des finances publiques, “quitte à désinformer en soulevant des risques politiques inexistants”, lors des campagnes électorales européennes et législatives, et refuse que son parti devienne un « bouc émissaire » s’il vote la censure.
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