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PORTRAIT. Qui est Rémi Féraud, le candidat désigné par Anne Hidalgo à la mairie de Paris ?

Rémi Féraud, prochain maire de Paris ? Anne Hidalgo l’a annoncé ce mardi 26 novembre 2024 dans Le monde ne pas se présenter aux élections en 2026, affirmant vouloir “préparer une transmission sereine pour accompagner une équipe, en l’occurrence dirigée par Rémi Féraud”.

Ce dernier n’a pas tardé à embrasser l’adoubement de la femme qu’il a soutenu dès la première heure. « Fidèle à notre histoire et à nos valeurs, je suis prêt à reprendre le flambeau pour construire avec les Parisiens un projet démocratique, social, écologique, à rassembler pour aider la gauche à gagner à nouveau »il a réagi sur X dans la matinée.

Actuel président de la majorité au conseil municipal de Paris et sénateur socialiste, portrait de celui qui sera sans doute l’un des principaux concurrents à la mairie de Paris en 2026.

Élu maire de Xe en 2008

Peu connu du grand public, Rémi Féraud n’est pas un novice en politique. A 53 ans, son CV démontre un solide ancrage dans la capitale. Diplômé de Sciences Po en 1994, il est élu conseiller municipal en 2001 puis devient président du groupe socialiste de Paris en 2014. Fidèle partisan d’Anne Hidalgo depuis ses débuts, il a codirigé la première campagne de l’édile en 2014, note Le Figaro .

Sa carrière politique fait un bond en avant en 2008, année où il est élu maire de X.e arrondissement en 2008 sur la liste de Bertrand Delanoë. Il devient premier secrétaire de la Fédération socialiste de Paris, poste qu’il occupe jusqu’en 2015 puis de 2018 à 2021. Il démissionne de son poste de maire pour devenir sénateur de Paris, en 2017. Il y est réélu en 2023, pour un mandat qu’il cumule avec celui de sénateur.

Nicolas Bonnet-Oulaldj, adjoint au maire de Paris chargé du commerce, de l’artisanat et des professions libérales, a décrit à Ouest de la « un personnage qui permet le dialogue, peu susceptible de créer des crises et des ruptures ». “C’est la continuité de ce que nous portons depuis 2014”poursuit ce membre de la majorité, ancien président du groupe communiste au conseil municipal de Paris.

“C’est quelqu’un qui discute, qui sait arbitrer mais avec douceur”» précise Olivia Polski, députée socialiste chargée des questions liées aux ressources humaines, au dialogue social et à la qualité du service public. « C’est un élu de terrain, très ancré localement mais qui a une dimension nationale »ajoute-t-elle.

Interrogée, l’élue parisienne des Républicains, Nelly Garnier, ne le porte – sans surprise – pas dans son cœur. « J’ai autant de choses à dire sur Rémi Féraud que sur Lucie Castets. Je pense que cela veut tout dire. Nous pouvons sûrement prédire le même avenir que ce dernier.”dit-elle.

Michel Rocard et les salles de shooting

En tant que maire de Xe arrondissement, il a été le premier maire parisien à se montrer favorable à l’expérimentation d’une « salle de consommation de drogues à moindre risque » ou « salle de shoot », saluant un rapport sur X le 19 novembre préconisant leur pérennisation en 2025.

Il s’est aussi récemment montré favorable au projet de loi visant à encadrer les meublés de tourisme, ou à maintenir l’accès gratuit à Notre-Dame. Il a récemment mentionné Michel Rocard comme « une référence dans [son] engagement politique » sur X.

Présenté comme “unifier” A gauche, Rémi Féraud ne cache pas ses divergences avec la France Insoumise. Comme lorsqu’il proteste, le “terrorisme”. « Il est moralement et politiquement impossible de prétendre gouverner la France avec un parti qui a élu un député européen aussi complaisant avec le terrorisme islamiste »affirme-t-il sur le réseau social.

A duel with Emmanuel Grégoire?

Une position qui doit, selon Nicolas Bonnet-Oulaldj, être replacée dans le contexte de la situation politique parisienne, où la France insoumise ne fait pas partie de la majorité. « Depuis 2014, ils votent contre les budgets des villes et sont dans l’opposition »loin du syndicat porté par le PFN au niveau national.

Malgré la tape dans le dos d’Anne Hidalgo, la course à la mairie de Paris s’annonce rude. Il devra notamment triompher d’Emmanuel Grégoire, ancien premier conseiller de Paris et actuel porte-parole adjoint du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, qui a annoncé sa candidature le 19 novembre.

Même si la course s’ouvrira à d’autres prétendants au sein des différents partis de la majorité – le sénateur communiste Ian Brossat a déjà annoncé sa candidature – voici un duel tout fait au sein du parti qui a établi depuis lors son siège à la mairie de Paris. 2001.

 
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