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Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin feront du bruit avec cette comédie généreuse

Il y avait Un petit quelque chose en plus au printemps, Le Comte de Monte-Cristo cet été et Amour ouf à la rentrée scolaire. Il est prédit queUne fanfare d’Emmanuel Courcol sera le succès de cette fin d’année quitte à balayer les grosses sorties américaines. Cette comédie galvanisante par son humanité est portée par un célèbre duo qui a conquis le Festival d’Angoulême.

A ma droite, Benjamin Lavernhe, sociétaire de la Comédie-Française découvert au cinéma en homme marié capricieux dans Le sens de la fête du duo Nakache/Toledano. A ma droite, Pierre Lottin, fils de la famille Tuche vu récemment à Quand l’automne arrive by François Ozon.

Des larmes qui font du bien

On pourrait penser que ces deux-là n’ont rien en commun à part un talent extra-large. Une fanfare les rend fabuleusement complémentaires en tant que frères séparés après avoir été adoptés, chacun de leur côté, dans leur petite enfance. Le premier, envoyé dans une famille aisée financièrement, devient un chef d’orchestre renommé. Le second, élevé dans un milieu plus modeste du Nord de la , est un mécanicien qui joue du trombone dans une fanfare.

La vie et la maladie les rassembleront pour un festival de musique(s) et de beaux sentiments dont on ressort le cœur en fête et les yeux humides. “On a souvent honte de pleurer au cinéma”, déclare Pierre Lottin. On retient ses larmes par pudeur même si ça fait tellement du bien de les laisser couler, ce que permet ce film. »

La générosité émerge à chaque seconde Une fanfare. Le directeur deUn triomphe sait entremêler ces personnages venus d’horizons différents tout comme il réunit acteurs professionnels (comme la fabuleuse Sara Succo) et amateurs de diverses fanfares. « Emmanuel Courcol nous a réunis autour de lui, explique Benjamin Lavernhe. Il y a eu une empathie immédiate pour les personnages qui nous dépasse un peu.

En musique et en humour

La musique classique ou populaire régit l’évolution des frères qui apprennent à se connaître. Le duo comique a suivi un chemin similaire. « Nous faisions des bêtises entre les prises, reconnaît Pierre Lottin. Nous avons tout de suite sympathisé avec Benjamin avec qui je partage un goût pour les personnages de dessins animés. Nous aimions utiliser des voix amusantes ou faire des grimaces, juste pour nous faire rire.

Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin après l’interview de « 20 Minutes »– Caroline Vié

Leurs tête-à-tête dans le film bénéficient clairement de leur complicité sur le plateau. “Nous nous sommes retrouvés parce que, quelque part, nous avons les mêmes références, notamment dans notre admiration commune pour Jim Carrey”, se souvient Benjamin Lavernhe. C’est par l’humour que nous nous réunissons. » La tendresse est également importante dans les retrouvailles des héros. « Au début, ils se méfient, ils se reniflent, explique Pierre Lottin. Ils sont plus timides que nous, avant. Parfois, leurs sentiments ne passent que par leurs yeux. »

Acteurs et fanfares

L’intégration des comédies dans la scène des fanfares est si naturelle qu’on en oublierait presque que les musiciens qu’elles côtoient ne sont pas des habitués des plateaux de tournage. « Là aussi, ça a tout de suite correspondu », insiste Pierre Lottin. C’était un plus indéniable pour le film. Tout ce petit monde s’entendait bien, donnant des scènes très drôles mais jamais moqueuses ni condescendantes. Là encore, la complicité entre les différents protagonistes est touchante sans être sentimentale.

«Ils nous ont dit qu’ils étaient surpris que des acteurs parisiens connus soient aussi simples et accessibles», raconte Benjamin Lavernhe. Les photos ont eu une durée de vie très courte car tout s’est passé comme par magie. » Ce naturel est l’un des atouts majeurs d’un film sincère en passe de séduire un large public.

L’avenir du duo…

Après des tournées triomphales dans toute la France pour promouvoir Une fanfarele duo se séparera. Pierre Lottin, qui a acheté le trombone pour le film, sera bientôt à l’affiche de Dieu sauve les Tuche qui ouvrira le Festival de l’Alpe D’Huez en janvier prochain. Quant à Benjamin Lavernhe, on pourra le voir jouer de la musique sur scène à partir du 18 janvier dans Les Sergea superb tribute to Serge Gainsbourg by the Comédie-Française troupe. “As in Une fanfarenotre métier est de faire croire que nous sommes des virtuoses. Nous travaillons beaucoup pour que le public imagine que nous n’avons pas travaillé », rigole-t-il.

Et un petit scoop

Benjamin Lavernhe est rayonnant car il vient de faire une découverte majeure qu’il souhaitait partager avec 20 minutes. «Je suis un descendant de Molière», déclare Benjamin Lavernhe. Il montre son arbre généalogique sur son téléphone pour étayer ses affirmations. « Écoutez, ma famille descend vraiment des Poquelins ! » Quand Pierre Lottin regarde l’écran aussi émerveillé que nous par cette révélation, on se dit que ce serait une belle idée de réunir à nouveau ce duo complice.

 
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