La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, dans l’hémicycle, à Paris, le 29 octobre 2024 (AFP / Bertrand GUAY)
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a déclaré mardi qu’elle n’envisageait pas une “catastrophe annoncée”, face aux menaces de censure qui planent sur le projet de budget de l’Etat pour 2025.
“J’entends tout et souvent n’importe quoi (…) Nos textes sont bien faits, notre Constitution et nos règles sont là, donc pas de catastrophe à prévoir, pas de +shutdown+ à l’américaine (…) Lui il n’y a pas de scénario catastrophe”, a déclaré Mme Braun. -Pivet, invité sur Sud Radio.
“Le gouvernement peut présenter au Parlement ce qu’on appelle une loi spéciale pour collecter les impôts à partir du 1er janvier, il peut y avoir une reconduction des dépenses par décret pour pouvoir rémunérer les fonctionnaires, les retraités, etc. (…) Je ne veux pas inquiéter nos compatriotes. Nous sommes dans une réelle responsabilité », a-t-elle ajouté.
Interrogée sur les pressions auxquelles sont confrontés le Premier ministre Michel Barnier – Marine Le Pen pour l’extrême droite puis Mathilde Panot pour la gauche ont fermement maintenu lundi leurs menaces de censure du gouvernement après leurs entretiens avec le locataire de Matignon – Yaël Braun-Pivet estime qu’il s’agit plutôt de « positions politiques ».
« Le rôle du Premier ministre, lorsqu’il construit un budget, est de prendre en compte les expressions des élus parlementaires de la nation représentant les Français. (…) Il faut faire des choix et c’est justement ce qu’il lui incombe de prendre en compte les opinions et expressions politiques de tous.
Face à l’intention du RN de voter la censure si le budget restait « en l’état » selon Marine Le Pen, la présidente de l’Assemblée nationale a rappelé que la motion de censure est « un droit constitutionnel qui appartient aux parlementaires » et a appelé « chacun à se mettre dans une position constructive pour le bien de notre pays ».
Outre l’opposition, certains alliés de Michel Barnier multiplient les pressions pour limiter les hausses d’impôts.
Le chef des députés macronistes Gabriel Attal, reçu mardi matin avec les autres dirigeants de la « base commune », a réitéré lundi ses « doutes » à ce sujet mais a jugé Marine Le Pen « totalement irresponsable », en marge d’une conférence de presse. voyage dans l’Orne.
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