Le maire de la capitale, qui ne briguera pas un troisième mandat, a affirmé que l’augmentation des dépenses de fonctionnement de la commune est due à des décisions de l’Etat « qui n’ont pas été compensées », dans un entretien avec Monde.
Alors que la dette de la ville de Paris s’est alourdie depuis son arrivée à la Mairie, Anne Hidalgo défend son bilan. « Nous avons des comptes équilibrés, certifiés par un commissaire aux comptes et validés par les agences de notation avec la note la plus élevée possible pour une collectivité »assure le maire de la capitale dans un entretien avec Monde ce mardi 26 novembre, dans lequel elle a également annoncé qu’elle ne serait pas candidate à un troisième mandat en 2026.
La dette de la collectivité pourrait atteindre 8,8 milliards d’euros à la fin de l’année et 9,3 milliards d’euros fin 2025, selon ses projections. Plus du double de son montant lors de la première élection d’Anne Hidalgo en 2014. Mais la maire de Paris a défendu ses dépenses, assurant qu’elles “ne serait pas durable […] ne pas investir dans la transition écologique et le logement ». Elle affirme également que l’investissement de la ville « est en grande partie autofinancé » et que son « Le recours aux emprunts extérieurs reste dans des limites raisonnables ».
“Je n’ai pas l’intention d’augmenter les impôts”
Anne Hidalgo renvoie également la balle dans le camp de l’État, responsable selon elle de l’augmentation des dépenses de fonctionnement avec des décisions “qui n’ont pas été indemnisés”comme l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires. « La dette de l’État envers la Ville de Paris s’élève à plus d’un milliard d’euros »elle croit.
La maire de Paris a réaffirmé son opposition aux économies importantes exigées des collectivités locales par le projet de budget en discussion au Parlement. Le gouvernement avait initialement prévu 5 milliards d’euros d’économies, mais a commencé à changer de position. “Cela équivaudrait pour Paris à de nouveaux prélèvements compris entre 300 millions et 350 millions d’euros, a dénoncé Anne Hidalgo. Il s’agit par exemple du budget de la restauration scolaire de la maternelle au collège et du budget des familles et des crèches… »
“Je ne réduirai jamais la taille de la fonction publique et je n’envisage pas d’augmenter les impôts”assura-t-elle, ne souhaitant pas “Répondez à la question de savoir s’il faut économiser de l’argent”. Dans “combat” Avec le gouvernement sur ce point du budget, Anne Hidalgo défend néanmoins une recherche de compromis plutôt que de censure. « Il faut négocier et obtenir des avancées significatives sur la question des services publics et de la transition écologique. »
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