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La COP29 parvient à un accord au goût amer pour les pays du Sud

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Assis au centre, le président de la COP Mukhtar Babayev lors de la séance de clôture de la COP29, Bakou, le 23 novembre 2024. Derrière lui, Simon Stiell, chef de l’ONU Climat. RAFIQ MAQBOOL / AP

Turbulences jusqu’à la fin des débats, ambiance tendue et vol aveugle de la présidence azerbaïdjanaise : après deux semaines de lente descente vers une piste d’atterrissage indéterminée, le 29ème La Conférence des parties sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, s’est terminée dimanche 24 novembre par des divisions.

À la fin de la nuit, un accord âprement disputé sur le financement climatique a été conclu. Mais cette décision a immédiatement été vivement contestée par un certain nombre de pays en développement, dans une atmosphère enflammée sans précédent dans cet organe de l’ONU régi par le consensus. C’était le point culminant de deux semaines au cours desquelles le multilatéralisme de la COP, jusqu’ici relativement épargné par les crises géopolitiques et les guerres en cours, s’est heurté à un mur entre le Nord et le Sud de la planète.

Vers 23 heures dans la nuit du 23 novembre, après l’arrivée d’un texte définitif et plusieurs moments d’hésitation, le président de la COP Mukhtar Babayev a utilisé la même technique que certains de ses prédécesseurs, comme Laurent Fabius à la COP21 à Paris, ou Sultan al-Joseph. -Jaber à la COP21 à Dubaï l’année dernière. Un rapide coup d’œil autour de la salle et son marteau tomba, scellant l’adoption du Nouvel Objectif Collectif Quantifié (NCQG). Résultat crucial de cette conférence, l’accord appelle les pays développés à fournir 300 milliards de dollars (287 milliards d’euros) d’aide financière aux pays en développement pour financer leur transition climatique d’ici 2035.

En savoir plus Abonnés uniquement COP29 : les discussions stagnent et la pression monte pour sauver la conférence sur le climat

Loin des attentes

Après une salve d’applaudissements et une standing ovation d’une partie de la salle, le représentant indien a pris la parole. “Nous sommes extrêmement blessés par cette action du président et du secrétariat”, a déclaré la déléguée indienne Chandni Raina, qui avait indiqué qu’elle souhaitait prendre la parole avant que le marteau ne soit frappé. « L’Inde n’accepte pas la proposition d’objectif sous sa forme actuelle. J’ai le regret de dire que ce document n’est rien d’autre qu’une illusion d’optique.

Elle a été applaudie, tout comme les représentants de Cuba, de la Bolivie et du Nigeria, qui ont accusé les pays riches de ne pas assumer le coût de leurs émissions historiques de gaz à effet de serre. “Les pays développés mettent au premier plan comme objectif non négociable l’objectif de + 1,5°C, mais en même temps ils sapent les seules mesures possibles et nécessaires pour l’atteindre”, a déclaré Diego Pacheco, chef de la délégation bolivienne. Cela a donné lieu à une nouvelle ovation lors de la session plénière de la COP, qui n’avait jamais connu un tel défi. Une gifle pour l’Azerbaïdjan et une profonde coupure dans la diplomatie climatique.

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