News Day FR

Après le crash mortel d’un avion cargo en Lituanie, la piste criminelle et l’intervention extérieure envisagées

>

Les pompiers travaillent près du lieu de l’accident, en Lituanie, le lundi 25 novembre 2024. MINDAUGAS KULBIS/AP/SIPA

Lire plus tard Google Actualités Partager

Facebook Gazouillement E-mail Copier le lien

Envoyer

Temps de lecture : 2 min.

Accès gratuit

C’est nécessaire » évitez de tirer des conclusions hâtives » pour la Lituanie. Mais les interrogations sont bien fondées ce lundi 25 novembre. Dans la matinée, un avion cargo de DHL, au départ d’Allemagne, s’est écrasé près de l’aéroport de Vilnius, après avoir tenté un atterrissage d’urgence. Un membre d’équipage espagnol est décédé. Et les raisons de ce crash sont pour l’instant inconnues.

Lire aussi

Enquête « L’une des pires menaces auxquelles la ait dû faire face » : l’offensive sans précédent de la Russie contre les démocraties

Abonné

Lire plus tard

D’une part, l’Allemagne n’exclut pas la piste criminelle. “Il faut se demander (…) s’il s’agissait d’un accident ou, comme la semaine dernière, encore d’un incident hybride”a déclaré le ministre des Affaires étrangères, faisant référence à la récente rupture de deux câbles de télécommunications dans la mer Baltique pour laquelle le sabotage n’est pas exclu.

« Récemment, nous avons eu plusieurs fois en Europe des attaques hybrides (…) contre des personnes individuelles, des infrastructures sous-marines ou terrestres »a poursuivi Annalena Baerbock, lors d’un point presse en marge d’une réunion du G7 à Fiuggi, près de Rome.

« Nous voyons une Russie de plus en plus agressive »

Les actions dites hybrides visent à nuire aux institutions politiques d’un pays ou à influencer son opinion publique par des moyens non militaires, tels que le sabotage ou les attaques informatiques. Depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, plusieurs responsables européens estiment que la Russie mène une politique « guerre hybride » contre les pays occidentaux alliés de Kiev dans le but de les déstabiliser.

D’un autre côté, la Lituanie a également exprimé des doutes. Darius Jauniskis, le chef des services de renseignement du pays, a déclaré qu’il était « il est prématuré d’associer (le crash) à quoi que ce soit »tout en indiquant qu’il ne peut pas “exclure la possibilité d’un acte terroriste”.

Lire aussi

Enquête Ingérence russe et chinoise en France : enquête sur l’autre guerre qui se joue en coulisses

Abonné

Lire plus tard

« Nous avons prévenu que de telles choses sont possibles, nous voyons une Russie de plus en plus agressive, (…) mais nous ne pouvons pas encore (…) pointer du doigt » personne, a déclaré Darius Jauniskis, tandis que le ministre de la Défense a indiqué que pour l’instant il n’y avait pas “Aucun signe ou preuve suggérant qu’il s’agissait d’un sabotage ou d’un acte terroriste”.

Début novembre, plusieurs personnes ont été arrêtées en Lituanie et en Pologne dans une affaire de colis incendiaires envoyés par avion vers différents pays européens, dont les traces pourraient, selon plusieurs capitales, conduire jusqu’en Russie.

« Affaire DHL »

Cet été, des colis contenant des engins incendiaires ont été retrouvés dans des entrepôts DHL en Allemagne et en Grande-Bretagne, où ils ont pris feu. En Pologne, un colis a également incendié un camion DHL, selon le quotidien Gazeta Wyborcza.

Un conseiller du président lituanien pour la sécurité nationale avait alors attribué cette opération à la Russie. « Nous devons neutraliser et démanteler la Source, et nous savons qui est derrière ces opérations. Il s’agit des services de renseignement militaires russes.»» a déclaré Kestutis Budrys.

Lire aussi

Entretien Raphaël Glucksmann : « Nous vivons encore dans l’illusion que la Russie ne nous menace pas »

Abonné

Lire plus tard

Les renseignements allemands avaient également pointé du doigt la Fédération de Russie. Le 14 octobre, lors d’une audience au Bundestag, le chef du renseignement intérieur allemand (BfV), Thomas Haldenwang, a ouvertement accusé Moscou d’être à l’origine du« Affaire DHL »faisant référence au cas d’un colis qui a pris feu dans un centre du transporteur DHL à Leipzig en juillet.

Pour l’heure, en Lituanie, les enquêteurs se sont rendus à l’hôpital pour interroger les membres d’équipage blessés, tandis que les boîtes noires de l’avion doivent être analysées pour déterminer si elles sont “une erreur technique, une erreur de pilotage ou autre chose”.

Par Le Nouvel Obs avec AFP

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :