Une centaine de salariés étaient mobilisés lundi à la mi-journée devant le site de Reims, en amont du CSE, mais cela n’a pas suffi. ArcelorMittal a confirmé la fermeture de ses centres de services de Reims et Denain, qui emploient au total 136 personnes, ont annoncé les syndicats à l’issue d’un comité social et économique (CSE) à Reims.
112 personnes sont employées sur le site de Reims (Marne) et 24 sur celui de Denain (Nord), selon les syndicats, soit près d’un quart de l’effectif total des ArcelorMittal Service Centers en France. “L’arrêt de la production est prévu pour juin”, ajoute l’intersyndicale dans un communiqué. « Pour certaines fonctions supports, des départs sont prévus à partir du mois d’avril », ajoute-t-elle.
Dix-neuf reclassements proposés
Selon cette Source, 19 reclassements seront proposés dans d’autres sites d’ArcelorMittal Service Centers. “Huit postes actuellement occupés par des intérimaires seront également proposés” au sein d’un site en Haute-Saône et “20 offres ont été répertoriées” pour des reclassements au sein d’autres entités du groupe, poursuit le communiqué.
ArcelorMittal a indiqué la semaine dernière que les centres de Reims et Denain souffraient d’une “forte baisse d’activité” chez ses clients de l’industrie et de l’automobile, “qui s’est accélérée ces derniers mois”.
L’inquiétude grandit à Dunkerque
L’intersyndicale appelle les salariés des huit sites français d’ArcelorMittal Service Centers à se mobiliser mardi. A Denain, ils doivent être rejoints par une cinquantaine de membres de la CGT d’ArcelorMittal Dunkerque, où l’inquiétude grandit après les annonces faites ces derniers jours par le groupe et le gouvernement.
ArcelorMittal a demandé lundi à l’Union européenne de protéger la compétitivité de l’acier européen, mettant en balance ses projets de décarbonation sur le continent, qui impliquent plusieurs milliards d’euros d’investissements. Cela inclut notamment Dunkerque, où ArcelorMittal a décidé « de reporter ses investissements dans la décarbonation du site », selon le ministre délégué à l’Industrie, Marc Ferracci.
ArcelorMittal emploie « 3 200 permanents directs à Dunkerque, entre 8 000 et 9 000 en incluant les emplois indirects », selon Gaëtan Lecocq, secrétaire général de la CGT d’ArcelorMittal Dunkerque. Benoît Jean-Leroy, délégué CFDT d’ArcelorMittal Reims, dénonce la volonté d’ArcelorMittal de « se tenir à l’écart de l’Europe au profit des Etats-Unis, de l’Inde et du Brésil ».
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