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Le ministère public a requis 20 ans et 17 ans de réclusion criminelle contre Dominique Pélicot et son « disciple », Jean-Pierre M., ce lundi 25 novembre 2024. Des peines allant jusqu’à 10 ans de prison ont été requises contre 6 des autres 49 coaccusés.
Au terme de près de trois mois d’audiences, le ministère public a débuté ce lundi 25 novembre 2024 son réquisitoire dans le cadre du procès pour viol de Mazan. La peine maximale a été demandée contre Dominique Pélicot, soit 20 ans de réclusion criminelle, pour ses « agissements ignobles ». Pendant une décennie, l’accusé a réduit sa femme à l’inconscience en lui administrant des substances chimiques, afin de la violer et de la livrer aux abus de dizaines d’inconnus. Entre 2011 et 2022, 92 viols ont été commis contre la victime. Un rendez-vous a été pris entre le mari et ses complices via le site coco.gg.
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Dix-sept ans de réclusion criminelle ont été requis contre son disciple, Jean-Pierre M., seul prévenu à être poursuivi non pas pour viol aggravé contre Gisèle Pelicot, mais contre sa propre épouse. Suivant le protocole de son maître, Jean-Pierre M. a soumis et violé chimiquement sa femme en compagnie de Dominique Pelicot à dix reprises entre 2016 et 2020. Finalement, de lourdes peines allant jusqu’à dix ans de prison ont été requises. contre 6 des 49 autres coaccusés cet après-midi.
Jusqu’à 17 ans de prison pour viol aggravé
Contre Joseph C., 69 ans, seul à ne pas être poursuivi pour viol ou tentative de viol aggravé, faute d’érection le jour de la tentative de viol, quatre ans de prison ont été requis pour « agression sexuelle en réunion à dans la nuit du 9 au 10 juin 2020. Contre les cinq autres coaccusés cités dans le réquisitoire du procureur de la République ce lundi après-midi, dix ans de prison ont été requis. D’une part, pour viol aggravé, concernant Patrick A., 60 ans, initialement venu à Mazan (Vaucluse) pour une relation homosexuelle avec son mari, ainsi que Didier S., 68 ans, alias « Sam » et Jacques. C., 73 ans. En revanche, pour tentative de viol aggravé, dans le cas d’Hugues M., 39 ans, « un homme à la sexualité illimitée », et de Saifeddine G., 36 ans.
“Vingt ans pour toutes”, réclament les collectifs féministes
La plupart des accusés sont poursuivis pour « viol aggravé » et risquent 20 ans de réclusion criminelle. Or, l’individualisation des peines est obligatoire, notamment afin de distinguer les récidivistes, dix des prévenus s’étant rendus plusieurs fois à Mazan. Le ministère public devra également se prononcer à la lumière des arguments avancés par les avocats de la défense, parmi lesquels le fait que certains des prévenus ont été « manipulés » par le principal accusé, tandis que d’autres ont cru participer à une rencontre libertine consensuelle, où la femme feignit de dormir. Vendredi soir, les remparts devant le tribunal arboraient une banderole accrochée par des collectifs féministes, sur laquelle on pouvait lire : « Vingt ans pour tout le monde ».
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L’acte d’accusation devrait prendre fin ce jeudi au plus tard. La parole sera ensuite donnée aux avocats de la défense jusqu’au 13 décembre. Le verdict dans ce procès emblématique pour violences sexuelles est attendu au plus tard le 20 décembre.
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