Alors que l’opinion publique réagit encore à l’affaire de l’écrivain franco-algérien Kamel Daoud, lauréat du prix Goncourt 2024, et à l’arrestation de Boualem Sansal, autre auteur algérien célèbre, naturalisé français cette année, tels sont aujourd’hui les discours sur le plateau de l’émission C Politique sur France 5 qui soulève un tollé.
L’arrestation de Boualem Sansal, qui a suscité une forte mobilisation dans le monde littéraire et culturel, laisse une partie de la classe politique française, notamment la gauche, plus silencieuse. Et d’autres, comme certains invités de l’émission C Politique sur France 5, se montrent plus bavards, mais pas pour condamner le traitement subi par les deux écrivains franco-algériens ni pour les défendre.
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En effet, le docteur en sciences politiques, Nadjib Sidi Moussa, a déclaré que considérer Boualem Sansal comme un « homme de lumière, qui défend de grandes causes “, C’est ” avoir complètement tort « . En effet, selon lui, l’écrivain emprisonné reprendrait les thèses d’Éric Zemmour en prononçant un discours » hostile aux immigrés et aux musulmans « . Il s’en est également pris aux partisans de Boualem Sansal, affirmant que « militants des droits de l’homme, militants antiracistes et intellectuels du milieu culturel parisien » serait « aveugles ou complices ».
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De son côté, l’historien Benjamin Stora a déclaré que certaines positions de Boualem Sansal auraient pu « blesser le sentiment national » Algérien.
Forte émotion de la part des personnalités publiques
Même si les deux intervenants ont rappelé que leurs arguments ne justifiaient pas l’arrestation de l’écrivain, mais constituaient des éléments de débat, leurs discours ont été perçus comme tels. Et les réactions ne se sont pas fait attendre.
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Le chef des Républicains au Parlement européen, François-Xavier Bellamy, a estimé le Benjamin Stora et Nedjib Sidi Moussa s’en prennent longuement à Boualem Sansal, coupable d’avoir ”offensé le sentiment national algérien” « . L’eurodéputé accuse également « fonction publique » faire le « mise en accusation d’un écrivain français arrêté par une dictature ». « Indécent », a-t-il fustigé.
Le journaliste Bertrand Guyot a rappelé que l’arrestation de Boualem Sansal constitue un « emprisonnement arbitraire « . Il s’en prend également à l’animateur de l’émission : « Le fameux « oui mais »… et avec le sourire et le ricanement de Thomas Snégaroff en prime. Je me sens mal face à ce service public qu’on m’impose, je ne veux plus le payer “, a-t-il écrit sur X.
L’auteur et journaliste Joseph Macé-Scaron a estimé que l’émission C Politique « plongées » Boualem Sansal et Kamel Daoud, qui « courage » pour défendre son collègue, « dans la boue ».
For Emmanuelle Ducros, journalist at L’Avis« Inutile que l’Algérie se lasse de juger Boualem Sansal, cela se fait sur le plateau en France », « c’est absolument dégoûtant “, a-t-elle grondé.
L’essayiste Amine El-Khatmi accuse le service public d’ouverture « désormais ses antennes sont liées à des collaborateurs islamistes », où le chroniqueur Ferghane Azihari dénonce un traitement « parfaitement scandaleux » et accuse l’émission « de juger Boualem Sansal – dont l’athéisme militant lui vaut désormais l’étiquette d’extrême droite – ainsi que la dictature algérienne, dont la haine envers la France et l’Occident n’a cessé d’être minimisée au profit du vague récit de « tensions mémorielles » » ».
Toujours pas de nouvelles de Boualem Sansal
Rappelons que l’écrivain franco-algérien a été arrêté le 16 novembre par les autorités algériennes. L’auteur venait d’arriver de France et les motifs officiels de son arrestation ne sont pas connus à ce jour.
Un incident qui intervient au moment où les relations diplomatiques sont actuellement particulièrement tendues entre la France et l’Algérie, puisque Paris a déclaré en juillet dernier soutenir le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental, un territoire très contesté.
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