Le gouvernement va étendre le dispositif permettant aux femmes victimes de violences sexuelles de déposer plainte dans un hôpital doté d’un service d’urgences ou de gynécologie, a annoncé lundi la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes. , Salima Saa.
Le recours à ce système, selon lequel l’hôpital contacte la police ou le parquet pour porter plainte, est déjà possible dans de nombreux hôpitaux français mais sera étendu à 377 structures d’ici fin 2025, a-t-elle expliqué sur franceinfo.
Cette mesure, qui doit être officiellement annoncée par le Premier ministre Michel Barnier lundi après-midi lors d’une visite à la Maison des femmes de l’Hôtel-Dieu de Paris, fait déjà l’objet de 236 accords avec des établissements, selon Salima Saa.
“Pour tous les hôpitaux qui disposent d’un service d’urgence et d’un service de gynécologie, au sein de cet hôpital en effet, une femme qui s’y rend pourra déposer une plainte”, a expliqué la secrétaire. d’état. Il appartient à l’établissement de contacter le commissariat ou la gendarmerie pour que quelqu’un vienne « prendre la plainte ».
Salima Saa a également insisté sur l’importance de recueillir des preuves de violences sexuelles, ce qui « est absolument essentiel pour établir le crime de viol ». Et « pour que la machine judiciaire se mette en place, il faut qu’une plainte soit déposée », a-t-elle poursuivi, soulignant l’effort de formation en la matière lors de l’accueil des victimes.
Elle a cité à cet égard l’exemple de l’Hôtel-Dieu de Paris, un hôpital qui peut stocker des preuves pendant trois ans. “Le dossier qu’il faut monter est le plus important pour que la plainte puisse aller jusqu’au bout”, a expliqué Salima Saa.
La secrétaire d’État a annoncé que le gouvernement soutenait également une campagne d’information lancée cette semaine pour aider les victimes potentielles de la soumission chimique, qu’elle a qualifiée de « nouveau fléau ».
Cette campagne, née au lendemain du procès pour viol de Mazan, a été initiée par l’association M’endors pas, cofondée par la fille de Gisèle Pélicot, principale victime au cœur de cette affaire à résonance internationale, et la plateforme de à l’écoute du Crafs (Centre de référence sur les agressions facilitées par des substances), en partenariat avec l’Ordre des Pharmaciens.
Cette plateforme « peut vous répondre, vous conseiller, vous indiquer dans quel laboratoire, que faire de vos cheveux, analyses de sang, d’urines », précise Salima Saa.
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