«Je suis prêt à partir demain» assurait Michel Barnier il y a dix jours. C’est déjà l’heure des cartons ? Le Premier ministre va tâter le terrain toute cette semaine en recevant à Matignon les dirigeants des groupes parlementaires d’opposition de gauche et d’extrême droite qui menacent de le censurer.
Ce lundi matin, il accueille pour la première fois la cheffe des députés du Rassemblement national Marine Le Pen qui, depuis les mises en examen lors de son procès contre ses assistants au Parlement européen, hausse le ton contre le gouvernement et hausse la menace. d’une censure gouvernementale. « Nous n’accepterons pas que le pouvoir d’achat des Français soit encore réduit. C’est une ligne rouge. Et si cette ligne rouge est franchie, nous voterons la censure », a déjà prévenu l’ancien candidat à la présidentielle.
L’après-midi, après avoir déjeuné avec Emmanuel Macron, il enchaînera notamment avec Mathilde Panot, chef de file des députés insoumis. “Nous allons voir ce Premier ministre qui, nous le répétons, n’a aucune légitimité démocratique”, a-t-elle déclaré dimanche sur BFMTV. Une rencontre pour rien ? LFI envisage en tout cas de déposer une motion de censure contre le gouvernement avec le Parti socialiste et les écologistes, dans le cadre de l’alliance de gauche Nouveau Front populaire.
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Le test budgétaire de la Sécurité sociale
Un premier test grandeur nature arrivera très vite pour le camp gouvernemental : mardi, le Sénat, dominé par une alliance centre-droite, devrait voter largement en faveur du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2025. Mais son sort sera alors mains de 14 parlementaires – sept sénateurs, sept députés – chargés de trouver un texte de compromis lors d’une commission mixte paritaire. Le camp gouvernemental sera majoritaire, mais rien ne garantit que le « socle commun » sera convenu, car une mesure clé sur la réduction des exonérations de cotisations patronales suscite la colère des troupes macronistes.
Si un compromis est trouvé, le texte final sera soumis à un vote final dans les deux chambres, ce qui impliquera le recours à l’article 49.3 par le gouvernement devant les députés. Avec un risque pour le gouvernement Barnier d’être renversé avant l’hiver si le Rassemblement national décide de voter la motion de censure promise par la gauche.
« Le risque d’un scénario grec »
“Nous prenons le risque d’un scénario grec”, a déploré dimanche la porte-parole du gouvernement, Maud Brégeon. Le Parisien.
« Qui veut offrir aux Français comme cadeau de Noël 2025 un déficit de plus de 7 % et des taux d’intérêt qui s’envolent ? », dit-elle encore. “Personne n’a été élu pour ajouter une crise à une crise.”
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