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Tout juste remis d’une pneumonie, Eddy Mitchell parle des addictions et des excès qui ont marqué sa vie

En pleine promotion de son nouvel album et de son autobiographie, Eddy Mitchell a dû faire une pause pour de « légères raisons de santé ».

Son état de santé, ses addictions passées, sa femme, son rôle de père…

Le rockeur a fait de nombreuses confidences à Audrey Crespo-Mara dans « Sept à Huit » ce dimanche.

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Sept à huit

Après avoir fait ses adieux à la scène, Eddy Mitchell ne comptait pas prendre sa retraite. A 82 ans, il revient avec « Amigos », son 40ème album et un ouvrage sobrement intitulé « Autobiographie ». Une rentrée momentanément interrompue fin octobre pour légères raisons de santé . Mais que ses fans se rassurent, M. Eddy – « Schmoll » en abrégé – a la peau épaisse. Dans le « portrait de la semaine » de « Sept à Huit » ce dimanche 24 novembre, il révèle à Audrey Crespo-Mara les raisons de ce revers : “J’ai eu une pneumonie, c’est tout”» dit-il dans la vidéo visible en tête de cet article.

Sa voix encore un peu rauque, il l’avoue, ses poumons « gros fumeur » n’a rien à voir avec ça. « Eh bien oui, et depuis longtemps. Depuis l’âge de 14 ans »dit-il, avant de préciser : « J’ai arrêté il y a un mois. Nous verrons. Le rockeur a ainsi suivi les conseils des médecins, et cela ne semble pas lui faire plaisir. «Ils disent qu’il ne faut pas fumer, ni boire, ni manger d’aliments gras. Eh bien, tu ne devrais rien faire.il énumère, tout en reconnaissant qu’il suit “plus ou moins” ces recommandations.

Ce n’était vraiment pas amusant. Au lieu de boire un verre d’eau ou de jus de fruit, j’ai bu un scotch

Eddy Mitchell

Dans ses mémoires, Eddy Mitchell compare ses excès à ceux de Johnny, un éphémère rival à l’époque des Chaussettes Noires, devenu son grand ami, mais il fumait. “deux paquets”, il insiste. Quant à l’alcool, même s’il n’en boit plus, il se souvient que c’était plus « une manie qu’autre chose ». « Il n’y avait pas vraiment de plaisir. Au lieu de boire un verre d’eau ou un jus de fruit, j’ai bu un scotch”il écarte, omettant de préciser qu’il s’agissait « une à deux bouteilles de whisky par jour ».

Cet amoureux de la vie a adoré partager ces moments avec Johnny, comme on peut le voir dans une vidéo qui lui est montrée, où les deux hommes rient et chantent ensemble à table. Un moment dont il se souvient très bien : « C’était lors de la tournée des Vieilles Canailles – un trio formé par les deux chanteurs et leur troisième ami de longue date, Jacques Dutronc -, c’était à Clermont-Ferrand, il était en pleine forme. D’ailleurs les médecins qui le suivaient sont venus me voir pour me remercier alors que je n’y étais pour rien. Ils m’ont dit : ‘Vous lui avez fait passer un moment merveilleux. Il a oublié qu’il était sous chimio. C’est vrai, c’était une belle soirée. il se souvient avec nostalgie.

Son rôle de père « trop absent »

Autre personnage central et incontournable dans la vie d’Eddy Mitchell, sa femme, Murielle, qu’il aime « depuis plus de quarante ans ». Cela lui a permis de se libérer d’une autre addiction : le jeu. “La pauvre, je l’ai réveillée en rentrant vers 6h, 7h et je lui ai raconté ma soirée, qui n’était pas excitante il faut le dire”dit-il. “En tournée, j’y allais à quatre heures de l’après-midi et ils venaient me maquiller et m’habiller là-bas, j’allais chanter et puis il y avait la table de poker qui m’attendait, donc ça s’est terminé vers 6 heures du matin.continue-t-il. Une addiction qui a pris fin après un ultimatum de sa femme : « Elle m’a dit : “soit j’arrête, soit je pars”. Eh bien, j’ai choisi »dit-il. Eddy parle également de son rôle de père, qui lui a valu de nombreuses absences. « Quand j’étais jeune, j’étais tout le temps sur la route, je n’y étais jamais, donc je n’ai pas vu mes enfants grandir. Cependant, en vieillissant, je suis devenu un bon père. »il corrige.

Enfant de Belleville, Claude Moine (de son vrai nom) a grandi avec un père employé à la RATP, qui réparait les bus la nuit. Il se souvient d’une enfance modeste. « Le 15 du mois est arrivé le 5 »plaisante-t-il. Mais dans ce quartier parisien cher à son cœur, il y avait de la richesse : « tout le monde s’entendait parfaitement »il a écrit dans son autobiographie. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. La faute, selon lui, ce sont les réseaux sociaux. «Pourquoi aurais-je besoin de savoir ce que fait le voisin, de savoir ce que pense cet idiot ? Je m’en fiche vraiment. Il y a dans tout cela un esprit de complot qui est embarrassant », dit-il avec son ton mordant.

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Et lorsqu’il s’agit de politique, M. Eddy perd un peu son sang-froid. Fervent partisan de la gauche, il croyait en Mitterrand. Puis s’est abstenu de voter pendant longtemps, “Parce que j’avais l’impression d’avoir été trompé.” Mais il avait “honte” pour ne pas avoir voté contre Le Pen contre Chirac. Il a donc voté Macron contre Marine Le Pen et en assume la responsabilité. « Il vaut mieux avoir un Macron que Le Pen au pouvoir. Ce sont des fascistes. Pour moi, ce sont le Docteur Folamour. Ce sont des extrémistes prêts à passer à l’action”argumente-t-il sans mâcher ses mots. Pour lui, les vrais héros sont « des gens ordinaires qui se lèvent à six heures du matin pour payer leurs factures d’électricité ». « Quelle que soit notre position, nous sommes tous acculés par les impôts, par les impôts, par ceci, par cela, donc à un moment donné, nous faisons : ‘air’ ! », conclut-il. Et comme un pied de nez, il révèle l’épitaphe qu’il aimerait voir inscrite sur le caveau qu’il a réservé au cimetière de Saint-Tropez : “Ne pas déranger.”


Virginie FAUROUX | Commentaires recueillis par Audrey Crespo-Mara

 
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