Le ciel est de plus en plus bleu, explosent les enceintes Martin Carpena. Et c’est exactement comme ça, car la victoire de Jannik Sinner sur Tallonn Griekspoor 7-6(2) 6-2 donne à l’Italie la victoire en finale contre les Pays-Bas, ce qui vaut la deuxième Coupe Davis consécutive. Un rappel en argent, comme le saladier qui nous reste après l’extraordinaire triomphe de 2023, celui qui a ramené le trophée en Italie après 47 ans de famine.
Il s’agit du Davis de Matteo Berrettini, qui avec son parcours clair en bleu de Bologne à Malaga revient au protagoniste et peut rêver grand pour la saison prochaine. C’est Davis de Jannik Sinner qui, à partir de ces trois balles de match annulées l’an dernier en demi-finale contre Novak Djokovic, s’est lancé dans un voyage de rêve qui l’a mené au numéro 1. C’est la Coupe du capitaine Volandri, capable de faire les bons choix et parfois douloureux, comme laisser le duo Bolelli-Vavassori et Lorenzo Musetti sur le banc. C’est la coupe d’Arnaldi, Cobolli et Sonego, précieuse entre Malaga 2023 et Bologne 2024, pour amener l’Italie en finale. Mais c’est aussi et surtout le Davis du peuple, arrivé en masse à Malaga de toute l’Italie, celui qui ne manque jamais un match et celui qui emmène ses enfants aux cours de tennis « parce que quand je serai grand, je veux être comme Sinner ».
LE MATCH
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Jannik entre sur le terrain avec l’Italie à 1-0 grâce à la victoire de Matteo Berrettini sur Van de Zandschulp. Là-bas, il y a Tallon Griekspoor qui lors des cinq derniers matches n’a jamais réussi à battre notre numéro 1. « Que puis-je faire pour battre Sinner ? Inscrivez-vous à un tournoi où il n’est pas là», avait-il déclaré il y a quelques mois après la défaite de Rotterdam, qui serait suivie par celles de Miami et de Halle. Le numéro 1 néerlandais a immédiatement tenté de mettre Jannik en difficulté, à tel point que lors du troisième jeu, avec la collaboration des bleus, il a obtenu deux balles de break. Quatre points d’affilée et variations au service : danger échappé. Tallon sert très bien, n’échange pas, et le match reste au service jusqu’au tie-break où Sinner enclenche la vitesse « phénomène » et passe 7-2 avec trois points spectaculaires à la fin : d’abord une balle courte, puis deux points directs avec le service. Griekspoor se rend aux vestiaires, mais à son retour la situation ne s’améliore pas, bien au contraire. Cette fois le break intervient à la première occasion, dès le 3ème jeu : deux erreurs de revers et le Néerlandais est éliminé. Griekspoor se fait soigner le poignet droit, revient sur le terrain et reprend la pause. Jannik est poussé par le peuple et par l’envie de fermer, il a l’occasion de breaker à nouveau et Griekspoor le lui donne avec une double faute. « Olè Olè Olè Sinner Sinner » le chœur qui est arrivé en Andalousie depuis Turin. Jannik prend l’avantage 4-2, élève le niveau de service, indispensable pour respirer un peu, et brise à nouveau le service du Néerlandais en servant pour 5-2. Le reste appartient déjà à l’histoire.
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