Dans un discours de près d’une heure et demie à l’ouverture de l’Assemblée générale du géant espagnol, l’emblématique président madrilène a directement accusé l’UEFA et la FIFA de donner la priorité à l’argent au détriment du spectacle du football.
“La FIFA a augmenté le nombre de trêves internationales et l’UEFA a augmenté le nombre de matches dans ses tournois existants”, a affirmé le dirigeant, ciblant la Coupe du monde des clubs, un projet promu par l’instance dirigeante mondiale.
« Il y a dix ans, l’UEFA organisait 488 matches ; aujourd’hui, elle en organise 760, tout cela pour gagner plus d’argent. Ils ne se soucient pas des joueurs. Ils ne considèrent pas que le sport doit être durable », a-t-il déclaré.
L’homme d’affaires espagnol tient les deux entités pour responsables de l’augmentation des blessures dans les grands championnats :
« Cette saison, on pourrait jouer jusqu’à 82 matches ! L’UEFA et la FIFA organisent 63 % de matches en plus : de 22 à 36. Cette saison, neuf déchirures du ligament croisé antérieur ont déjà eu lieu, ce qui correspond au total de la saison dernière. Les experts désignent la fatigue comme la principale cause. De plus, les matches sont de plus en plus tardifs, ce qui empêche les joueurs de se reposer», a-t-il déploré devant plus d’un millier de « socios ».
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Florentino Pérez a également jugé « injuste » le nouveau format de la Ligue des Champions, affirmant « avec plus de matches, mais moins de valeur », estimant que la valeur de chaque match avait « baissé de près de 30 % » et que la solution réside dans le création de la Super Ligue, destinée à concurrencer la Ligue des Champions et à « restaurer la grandeur du football ».
« La proposition de la Super Ligue de proposer le football gratuitement… Oui, c’est innovant ! Aujourd’hui, je suis plus optimiste que jamais. L’arrêt de la Cour européenne, historique et étudié dans les universités, a mis fin au monopole de l’UEFA. Nous n’avons jamais dit que ce serait facile. Cela a été titanesque, avec des pressions et des menaces », a-t-il révélé avant d’être interrompu par des applaudissements.
«Je dis depuis longtemps que le football est gravement malade. Elle n’a jamais été dans une situation aussi délicate. Tous les championnats souffrent”, a-t-il ajouté, en prenant comme exemple la Ligue 1, qui est passée “d’un milliard d’euros à à peine 500 millions de droits de diffusion”.
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