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Entre Donnarumma et Safonov, les questions reprennent

Alors que le choix de titulariser Donnarumma face à l’Atlético Madrid (1-2) n’a pas vraiment été payant avec une faute de main de l’Italien à la dernière seconde, Luis Enrique a relancé la compétition chez les gardiens ce vendredi en titularisant Matvey Safonov vendredi soir face à Toulouse. . Et le Russe a quand même gardé son but propre.

Sans réelle concurrence la saison dernière malgré des matchs attribués régulièrement à Keylor Navas ou Arnau Tenas, Gianluigi Donnarumma découvre cette saison une ambiance bien différente, sans doute aussi parce que l’Italien est loin de son meilleur niveau. En quatre matches de Ligue des Champions, le PSG a déjà perdu deux fois et c’est peu dire que l’Italien a joué un rôle important lors des défaites à Arsenal (0-2) puis face à l’Atlético Madrid (1-2). Sa main défectueuse à la dernière seconde lui a coûté cher et a inévitablement relancé le débat sur son statut.

Depuis la saison dernière, le PSG avait constaté les prestations franchement moins abouties du gardien italien en Ligue des champions, d’où l’arrivée de Matvey Safonov pour 15 M€, plus 5 M€ de bonus. Après des débuts neutres contre Reims (1-1), Rennes (3-1) ou encore Gérone (1-0), le Russe a logiquement trouvé sa place sur le banc. Mais Luis Enrique l’a encore titularisé pour PSG/Lens (1-0), juste devant l’Atlético, puis PSG/Toulouse (3-0) ce vendredi à quatre journées de Bayern/PSG. Et l’impression laissée était bien plus positive, notamment parce qu’il n’a encaissé aucun but.

Luis Enrique vague sur son choix Safonov

En expliquant ce choix, Luis Enrique n’a généralement… rien dit, sauf qu’il a choisi le Russe pour des raisons tactiques, comme contre Lens (1-0). Face à des équipes qui n’hésitent pas à presser très haut sur le terrain comme le Racing et Toulouse, le choix numéro 1 de l’entraîneur parisien serait donc Safonov plutôt que Donnarumma. S’il suit la même logique en Ligue des Champions, l’ancien joueur de Krasnodar peut alors honnêtement s’attendre à débuter la rencontre à Munich mardi soir.

Mais rien n’est aussi simple dans la gestion des gardiens, un poste à part, et l’entraîneur du PSG aime maintenir ses joueurs sous pression constante, même dans le but où la formule habituelle consiste plutôt à donner la plus grande tranquillité d’esprit possible au titulaire. Si la compétition pour ce poste a rarement porté ses fruits à Paris, voir les épisodes Sirigu/Trapp, Trapp/Areola, Buffon/Areola ou Navas/Donnarumma, telle semble bel et bien être la voie suivie par l’entraîneur parisien.

Une concurrence rare pour ce poste, mais qui n’est pas due au hasard

Arrivé de Russie cet été, Safonov n’a pas du tout peur de cette compétition, bien au contraire, et le Russe, selon Le Parisien, « a été particulièrement impressionné par sa capacité d’adaptation à son nouvel environnement ». Ses matchs contre Lens et Toulouse vont également dans le sens d’un gardien désormais bien adapté à Paris, même si son jeu au pied n’est guère plus abouti que celui de Donnarumma. Mais avec trois draps propres en seulement cinq matches joués, il présente des statistiques bien supérieures à Donnarumma qui n’en présente que deux en… onze matches.

«Cette gestion fait plus de mal que de bien»

Parmi les spécialistes du poste, cette gestion de Luis Enrique laisse dubitatif puisque la plupart préconisent d’utiliser toujours le même gardien. Entraîneur des gardiens bien connu, Christophe Lollichon explique dans Le Parisien que« Un gardien a besoin de rythme, notamment en termes d’implication et de nécessité d’être en condition de match. » Un collègue travaillant actuellement en L1 et restant anonyme va dans le même sens : « Un gardien doit être rassuré, avoir un cadre clair et une hiérarchie. D’autant plus à Paris où la pression est déjà forte […] Cette gestion fait plus de mal que de bien. »

Mais ils sont tous deux d’accord sur un point : “Si ces changements sont de plus en plus fréquents, c’est parce que Luis Enrique a une idée derrière la tête” et “qu’il a ses raisons”. Reste désormais à savoir s’ils le pousseront à faire le même choix en Ligue des champions, où Donnarumma n’a jamais été remis en cause jusqu’à présent, comme en Ligue 1 où son statut de titulaire ne semble dépendre que d’un seul fil.

 
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