Après la victoire des Bleus contre les Pumas, ce vendredi 22 novembre au Stade de France (37-23), retrouvez les favoris et les favoris de L’Indépendant.
Nous avons aimé
Le retour en force de certains joueurs exclus
Damian Penaud, puis Théo Attissogbé ont été préférés à Gabin Villière pour affronter le Japon il y a deux semaines. Charles Ollivon l’accompagnait ce soir-là en tribunes. C’était une surprise. Fabien Galthié parlait déjà d’émulation pour justifier ses choix. Et force est de constater que cela a porté ses fruits, car, derrière, les acteurs répondent présents. En trois semaines, Villière et Ollivon sont passés des tribunes aux grandes performances: 19 plaquages réalisés pour le troisième ligne, meilleur du match dans ce domaine, 10 pour l’ailier, un seul raté pour les deux, un ballon volé en touche pour Ollivon, 36 mètres couverts ballon en main pour Villière… Une vraie réaction de fierté et une mentalité exemplaire qui compte dans la construction d’un groupe. Dans le même ordre d’idées, on pourrait ajouter, Léo Barré qui avait joué contre le Japon, mais qui, à la surprise générale, avait été exclu face aux Noirs. Et jusqu’à mercredi matin, il n’était pas prévu qu’il joue contre l’Argentine. Pourtant, sur la pelouse du Stade de France, il s’est montré bon balle en main, offrant un essai à Gabin Villière (33e). En fond de terrain également, il s’est montré intéressant dans la couverture et dans ses relances. Il a eu un peu de difficulté lors des 20 premières minutes sur les ballons hauts, mais il n’en reste pas moins qu’il a aussi répondu, avec beaucoup de qualité, malgré les rotations qu’il a subies.
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La première moitié
30 à 9. Ce score en fin de premier acte en faveur des Bleus est assez évocateur. Cela en dit long sur la maîtrise et l’efficacité du XV de France. C’est aussi le reflet des difficultés de l’Argentine qui, en 2024, peine à bien aborder ses matches. Ses plus grands exploits ont été construits sur des retours en seconde période. Mais ce vendredi, la France a fait le nécessaire. Elle a dégoûté les Pumas grâce à une défense agressive, limitant leurs entrées dans les 22 mètres, ou en les détournant dans l’en-but (13e, 53e), et en se montrant intransigeante lors de son entrée dans les 22 mètres adverses. Une première mi-temps pleine de froideur et de pragmatisme. Et si l’Argentine a trouvé le salut au pied, Thomas Ramos a répondu aussi tôt, même lorsque le penalty était à plus de 50 mètres (22e).
La scénographie du Stade de France
Le Stade de France a été à la hauteur des affiches de cette Autumn Nations Series. Après la mise en scène grandiose autour du haka et du Marseillaise a cappella contre la Nouvelle-Zélande, l’entrée contre l’Argentine était également attendue. Et les plus de 66 000 spectateurs en ont eu pour leur argent. Le décor bleu-blanc-rouge était présent, les feux d’artifice agrémentaient le Stade de France, les jeux de lumière au rythme des présentations des joueurs à l’annonce des équipes étaient bien pensés. Tout était beau. Nous étions presque déçus que les lumières se rallument à la fin des hymnes nationaux. Mais il a fallu laisser la place à la deuxième partie du show. On retiendra aussi que le Stade de France, au moins, a retenu les leçons des Jeux Olympiques et capitalise sur la grande fête qui régnait autour du sport.
Nous n’avons pas aimé
Une mêlée pas assez souveraine
C’est vrai qu’on parle d’une victoire maîtrisée pour l’équipe de France. Et c’est généralement vrai. Mais en conquête, tout n’était pas parfait. La mêlée, notamment, a été pénalisée à quatre reprises (2e, 7e, 42e, 52e). En phase offensive, sur quatre munitions, les Bleus en ont perdu une. Cela marque le “manque de cohérence offensive” » a souligné Antoine Dupont en fin de match. La ligne de touche était également chaotique, avec deux ballons perdus (28e, 30e). Rien qui n’a fait trembler les Bleus, le jeu argentin étant miné par les scories, mais cela fait partie des ajustements qui restent à opérer pour gagner en continuité dans le jeu français.
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Le léger relâchement en début de seconde période
Menant 30-9 en début de seconde période, il n’était pas illogique de voir les Bleus ralentir le rythme. Ni de voir l’Argentine essayer d’en mettre plus. Le différentiel était visible. La France a beaucoup souffert entre la 40e et l’essai de Thomas Gallo (57e). Les Bleus ont été pénalisés et ont campé devant leur ligne. Cela a fait craindre les fameux retours de l’Argentine. Mais Louis Bielle-Biarrey a calmé ces enthousiasmes grâce à sa vitesse folle sur son aile (58e). Les Pumas ne sont pas parvenus à enflammer le match derrière. Ils étaient aussi fatigués. Mais quand même, le début de seconde période fait craindre un relâchement et fait faire un petit frisson au Stade de France.
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