News Day FR

“Je vous rappelle que les Argentins sont allés gagner en Nouvelle-Zélande l’été dernier”

A la veille d’affronter l’Argentine, troisième et dernière épreuve du mois de novembre, le capitaine du XV de Antoine Dupont a fait part de son ressenti après une dernière séance d’entraînement dans la neige au Stade de France. Il en profite pour souligner à quel point les Pumas peuvent être dangereux…

Comment avez-vous vécu ce dernier entraînement dans la neige ?

J’étais plus prévoyant que certains de mes partenaires, j’étais bien couvert. Heureusement, les conditions annoncées vendredi sont différentes. Pour cette formation, nous avons fait ce que nous pouvions tout en restant clair et concis.

Lors des deux derniers matches, on vous a vu sortir d’une mêlée avec une multitude de solutions autour de vous. Pouvez-vous nous expliquer cette stratégie ?

Rien de nouveau, c’est ce sur quoi nous essayons de travailler depuis un moment. Les avants viennent s’offrir autour des rucks. Quand j’en ai plusieurs, c’est toujours plus facile pour moi. Nous nous sommes également adaptés à ce que nous avons proposé jusqu’à présent. Avec beaucoup de bagarres sur les rucks et de pression à l’extérieur, cela crée des cassures sur les bords. Après, on a des attaquants intelligents et puissants dans leurs courses. Ils peuvent mettre en valeur leurs qualités sur des ballons dynamiques.

S’ils ne sont pas attendus face à l’Argentine, sauf blessure parmi les 23 choisis, 5 joueurs resteront chez les Bleus jusqu’à la rencontre. Ces réservistes devaient rejoindre leur club pour participer au Top 14 ce week-end. Cela n’arrivera pas.

Plus d’infos > https://t.co/8HxtNGusq3 pic.twitter.com/2SZmFQ5Ano

– RUGBYRAMA (@RugbyramaFR)

Louis Bielle-Biarrey impressionne depuis le début de cette tournée. Que pouvez-vous nous dire de lui et est-ce que cela change un peu votre façon de jouer ?

C’est un garçon qui nous surprend depuis son arrivée l’été dernier dans le groupe. Il s’est fait sa place jusqu’à devenir titulaire. Même lors du Tournoi des 6 Nations, je me souviens de son essai en Ecosse qui a changé la donne. C’est un joueur, au-delà de sa vitesse, très intelligent avec des qualités techniques, qui sent bien le jeu, qui anticipe les bons gestes. Quand on mélange tout ça, on obtient un joueur à succès. Quand on lui donne des ballons, on sait qu’il saura trouver la bonne solution, soit avec ses pieds, soit avec sa vitesse. On l’a vu encore plus face aux All Blacks sur les turnovers. Il est un véritable atout dans notre équipe.

L’Argentine est-elle une équipe qui pourrait vous faire tomber ?

C’est une menace réelle qui arrive demain (vendredi). Nous en sommes tous conscients. Bien sûr, nous n’avons eu que six jours de préparation, mais c’est surtout ce que les Argentins ont montré qui peut être une menace. Tout le monde parle du match en Irlande, mais je rappelle que les Argentins sont allés s’imposer en Nouvelle-Zélande l’été dernier, après avoir battu l’Afrique du Sud en Championship. C’est une équipe qui met beaucoup d’intensité et qui a progressé dans son animation offensive. Il offre de plus en plus de jeu et de danger. C’est à nous de répondre.

Qu’est-ce que changent pour vous les rotations entre chaque match dans la composition des équipes ?

Ce n’est pas le système qui s’adapte au joueur, c’est le contraire. C’est une réalité. Quelles que soient les compositions de ces dernières années, l’équipe de France est restée performante avec la même identité de jeu. C’est extrêmement important pour construire l’avenir, même si nous essayons d’avoir un maximum de stabilité. Parfois, nous sommes confrontés aux risques de blessures ou de mauvaises performances. Même lors de la tournée estivale en Argentine, avec de nouvelles capes, il n’y avait aucune différence dans notre jeu.

Est-il indispensable de terminer cette tournée sur un nouveau succès ?

C’est très important de gagner. D’abord parce que l’Argentine est juste derrière nous au classement mondial. Ensuite, gagner les trois matches d’une tournée vous donne confiance pour l’avenir. Et puis, on joue chaque match pour gagner, pour maintenir notre dynamique.

Vous avez été nominé pour le titre de meilleur joueur du monde à 7 mais pas à XV. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Recevoir un titre ou un trophée, ça fait toujours plaisir. Même si nous courons surtout après les trophées collectifs car ils sont partagés avec nos coéquipiers et les personnes qui nous soutiennent.

ud83cudfa5 ????̀??? ?́????? ?? ?????????????

L’ailier toulonnais connaîtra une deuxième titularisation consécutive avec le XV de France. L’occasion pour lui de se projeter en Argentine… pic.twitter.com/uflw12zAOi

– RUGBYRAMA (@RugbyramaFR)

Avez-vous parlé de votre partenaire Juan Cruz Mallia à vos coéquipiers français pour les prévenir ?

Je le connais bien, mais mes partenaires voient aussi ses performances avec le Stade Toulouse. Quel que soit le poste qu’il occupe, il est toujours très performant. Au-delà de ses qualités physiques, techniques et rugbystiques, il possède surtout une connaissance du jeu qui lui permet d’être toujours bon. Nous avons été prévenus. J’espère qu’il ne sera pas trop bon vendredi soir et qu’il gardera l’énergie pour revenir à Toulouse.

Avez-vous le temps de profiter des avant-matchs organisés au Stade de France ?

Nous essayons mais ce n’est pas facile. Les impressions ressenties sur la pelouse ne sont pas toujours les mêmes que celles perçues lorsque l’on regarde ensuite les images. Après, entrer dans un stade lumières éteintes, la Marseillaise à Capella et ce jeu de lumière sur le Haka, c’était incroyable. Cela donne une vraie expérience aux supporters. Beaucoup nous en ont parlé. On essaie donc d’en profiter sans perdre en impulsion et en énergie.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :