EDF a été reconnue coupable de harcèlement moral à l’encontre d’un ancien cadre de la centrale de Chooz (Ardennes), selon un arrêt de la cour d’appel de Reims en date du mercredi 20 novembre, dont l’AFP a eu connaissance ce jeudi 21 novembre. “juger que M. Arnaud Begin a subi du harcèlement moral” et condamne en conséquence EDF à le payer “la somme de 10 000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral”selon la décision.
L’exécutif, qui avait été débouté par les prud’hommes de Charleville-Mézières, a cité une vingtaine de faits caractérisant, selon lui, ce harcèlement moral. Inégalité de traitement, propos désobligeants, bureau sans téléphone, sans clé, sans cabinet depuis plusieurs mois, absence d’entretien annuel : le tribunal n’a pas retenu tous ces faits mais a estimé que certains étaient « matériellement établi » et a donc décidé de condamner EDF.
Manquement aux obligations de l’employeur
Elle a également jugé qu’EDF avait « a manqué à son obligation de sécurité » s’agissant d’Arnaud Begin, suite aux courriers adressés par le salarié aux ressources humaines et aux alertes sur sa situation formulées par le
Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT). Arnaud Begin, ancien inspecteur de sûreté nucléaire de l’entreprise, estime que le harcèlement dont il a été victime est la conséquence de rapports de sûreté de sa part concernant les centrales de Dampierre (Loiret) en 2017 et du Tricastin (Drôme) en 2015 et 2018.
L’ancien cadre d’EDF s’est félicité de la reconnaissance de son préjudice, en fin d’année. « quatre ans et demi de procédure, six ans de harcèlement et un non-lieu »datée de mars 2024, qu’il entend contester devant les prud’hommes de Paris. Sollicitée par l’AFP, la direction d’EDF n’a pas souhaité commenter cette décision de justice.
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