À les voir s’amuser, Basket à la main, éclater de rire d’une passe complètement ratée, applaudir le lancer franc parfait d’un coéquipier, on se croirait presque assister à un événement sportif classique. Sauf que les quelque 140 participants en shorts et maillots réunis jeudi 10 octobre, au gymnase Nelson-Mandela, rive gauche de Rouen, ont un petit quelque chose en plus. Ils ne sont pas là pour jouer à secouer les filets : ils ont tous un handicap, visible ou non, mais surtout, ils recherchent tous activement du travail.
Parmi la douzaine d’équipes constituées se mêlaient, incognito, une vingtaine de recruteurs issus aussi bien du public que du privé, eux aussi en tenue de sport. Amaury, Dominique, Nadia, Lucie, Cyril, Gilbert, Elie… Qui est recruteur, qui est demandeur d’emploi ? Avec pour seule indication un prénom inscrit sur leur chasuble, les frontières s’estompent, et il n’est pas évident de les différencier avec certitude.
Pratiquer du sport ensemble le matin, sans distinction, partager toujours un déjeuner de manière anonyme, avant de révéler l’identité de chacun l’après-midi, parfois à la surprise générale, et de se lancer dans des entretiens de recrutement au cœur du gymnase : là est l’originalité de cette rencontres professionnelles version handisport, conçue pour faire tomber les barrières et aller au-delà des apparences. Une problématique d’actualité, malgré la belle mise en lumière des sportifs aux Jeux paralympiques de l’été 2024.
« L’humain au cœur du recrutement »
« L’idée est d’offrir la possibilité aux entreprises de recruter autrement, en révélant le savoir-être des candidats à travers des activités sportives. Avec un CV, quelqu’un peut vous manquer. Ici, l’humain est au cœur du recrutement. En Normandie, même si ce type d’événement existe depuis 2021 pour les personnes valides, c’est la première fois qu’il s’adresse aux personnes en situation de handicap »précise Séverine Revel, directrice de l’agence France Travail Rouen-Saint-Sever.
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au travail, pour les cadres handicapés, mieux vaut cultiver un « mental d’acier »
Lire plus tard
Intitulé « Du stade à l’emploi », cet événement a vu le jour parce qu’un groupe d’acteurs ont mutualisé leurs compétences : les agences France Travail du bassin d’emploi de Rouen, Cap emploi, le Fonds d’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique. , l’Association gestionnaire du Fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées, la ville de Rouen, la Fédération Française de Basket, la Ligue Régionale de Basket de Normandie.
Il vous reste 63,41% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
Related News :