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Face au malaise de l’élection de Trump, la conférence sur le climat entre déni et espoir

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Le secrétaire américain à l’Agriculture, Tom Vilsack, et la présidente du Conseil sur la qualité de l’environnement, Brenda Mallory, assistent à une conférence de presse lors de la COP29 à Bakou, le 19 novembre 2024. MURAD SEZER / REUTERS

Accepter la fin d’une époque tout en essayant de rassurer sur l’avenir. A 73 ans, Tom Vilsack vit ce moment étrange pour la deuxième fois de sa carrière politique. Mardi 19 novembre, le secrétaire d’État à l’Agriculture des États-Unis s’est exprimé lors du 29e Conférence des parties sur le climat (COP29) pour défendre le bilan du président sortant Joe Biden. Un ultime état des lieux avant de passer une nouvelle fois la main à l’administration de Donald Trump. En 2016, le démocrate occupait déjà cette position lors de la première élection du magnat de l’immobilier new-yorkais.

Avec l’Inflation Reduction Act (IRA), M. Biden avait, selon lui, « le programme environnemental le plus ambitieux de l’histoire des États-Unis ». Et maintenant ? « Les gens continueront [la transition] parce qu’ils veulent quand même bénéficier des mesures mises en place par l’administration Biden, les financements sont disponibles, les contrats ont été signésa-t-il estimé, énumérant une partie des 369 milliards de dollars (348 milliards d’euros) que l’IRA a permis de commencer à injecter dans l’industrie verte. Il y a une vague croissante, un élan, et aucune administration n’est en mesure de l’arrêter. »

Des propos très similaires à ceux de Joe Biden. « Certains pourraient chercher à nier ou à retarder la révolution des énergies propres en cours aux États-Unis, mais personne – personne – ne peut l’inverser. »a lancé dimanche le président sortant lors d’un déplacement à Manaus, au cœur de la forêt amazonienne brésilienne, en marge du sommet du G20.

Le climato-scepticisme

Depuis un peu plus d’une semaine, les 198 partis de la COP vivent également ce moment étrange, typique de la politique américaine, où un président sortant est toujours là alors que son successeur monopolise les conversations. Surtout quand il s’agit du climato-sceptique Donald Trump. A la tête du pays le plus émetteur de gaz à effet de serre de l’histoire, le Républicain a promis de se retirer, comme en 2017, de l’accord de Paris. Mais, dans les salles de négociation de Bakou, ce sont toujours les négociateurs démocrates de l’administration Biden qui sont aux commandes. Ils se comportent « de manière constructive, comme s’ils voulaient avancer sur les dossiers avant l’arrivée de Trump et pouvoir recommencer dans quatre ans »assure un observateur.

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Avant le G20 et lors de cette COP29 consacrée à la finance, la Maison Blanche a envoyé des signaux. M. Biden a assuré que les États-Unis contribuaient désormais à hauteur de 11 milliards de dollars au financement climatique. Et il s’est engagé lundi à contribuer 4 milliards de dollars à un fonds de la Banque mondiale destiné à soutenir les pays les plus pauvres.

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