Huit blessés, dont deux graves. C’est le bilan humain de l’accident de téléphérique survenu ce mardi 19 novembre 2024, à Val Thorens (Savoie), à 3 200 mètres d’altitude. La cabine, qui transportait 16 ouvriers, « est entré dans la station sommitale à une vitesse assez élevée »frappant violemment cette dernière, a expliqué Claude Jay, le maire de Belleville, où est située la station.
Un point presse a été organisé à l’Office de Tourisme de Val Thorens, en milieu de journée, pour évoquer cet accident rare. On fait le point.
Deux blessés graves sans pronostic vital
Un premier bilan dans la matinée faisait état de six blessés, dont deux graves, avant d’être réévalué quelques heures plus tard à huit blessés, dont deux graves, sans que leur pronostic vital ne soit compromis. Ces deux dernières victimes ont pu être évacuées vers les hôpitaux de Grenoble et Chambéry.
« Les blessés graves souffraient principalement de traumatismes au niveau du bassin. Nous avons constaté que les blessures étaient liées à un choc. Mais on ne peut pas dire pour le moment si ce choc a été violent ou non. »a confié Benjamin Blanc, directeur du service des pistes de Belleville, dans des propos rapportés par The Dauphiné Libéré . « Il n’y avait aucune désincarcération à réaliser. Sur la cinétique de l’accident, nous ne sommes pas en mesure de réagir pour le moment. »
Le pilote “très choqué, a également été pris en charge”added François Ravier, the prefect of Savoie.
Des ressources importantes mobilisées
Une cellule de gestion de crise a été activée, ainsi qu’un centre opérationnel départemental et un plan nombreuses victimes (Novi), pour une meilleure coordination des secours. Environ 120 personnes (pompiers, CRS Alpes, PGHM, Smu et services des pistes), ainsi que deux hélicoptères et véhicules chenillés ont participé aux opérations de secours.
Benjamin Blanc a insisté « souligner la chaîne de solidarité de tous les services de secours en montagne qui ont été saisis très rapidement ». « Nos réflexes opérationnels ont été stratégiques pour intervenir sur cet accident. Tous les services ont vite compris la gravité de l’accident »» a ajouté le directeur des pistes de Belleville.
Une cellule d’urgence médico-psychologique a également été mise en place à Orelle, pour les personnes indemnes.
Le bureau d’enquête et d’accident attendu mercredi
Les ouvriers se dirigeaient vers le chantier de construction d’un restaurant panoramique au sommet de la Cime Caron, qui devait ouvrir d’ici quelques semaines. Ils ont utilisé le téléphérique de la Cime Caron, le plus grand d’Europe lors de sa construction en 1982, et qui a été rénové en 2019.
Selon Jérôme Grellet, directeur général de la Setam, la société qui exploite les téléphériques, la station de ski fonctionnait en mode « chantier » ou «manuel»c’est-à-dire moins sécurisé que lorsqu’il est ouvert au public et est ensuite géré de manière automatisée, rapporte leAFP. Le téléphérique de la Cime Caron devait entrer en service plusieurs semaines après l’ouverture de la station, prévue ce week-end. Chaque année, cette dernière est testée et soumise au contrôle d’un organisme délégué de l’Etat.
La cabine était conduite par un pilote “extrêmement expérimenté” ; quant aux conditions météorologiques, elles étaient “dans la neige” plus “normale” pour la saison, selon Jérôme Grellet. “Ce que nous pensons, c’est qu’il ne s’agit pas d’un problème lié au contrôle ou à l’appareil”a ajouté le directeur général de la Setam, cité par The Dauphiné Libéré.
Le parquet d’Albertville a été contacté et une équipe du parquet des enquêtes et des accidents est attendue sur place ce mercredi matin. “analyser les causes de ce qui s’est passé”indicated François Ravier, the prefect of Savoie.
La gare « ouvrira » samedi
Malgré l’accident, « nous allons ouvrir la gare samedi »déclaré auAFP l’office de tourisme. Le téléphérique de la Cime Caron n’a pas été concerné par l’ouverture de ce week-end. Le programme reste donc inchangé. Les informations concernant le périmètre d’ouverture (pistes et remontées mécaniques) seront communiquées prochainement sur les réseaux sociaux.
En revanche, l’ouverture du téléphérique de la Cime Caron est compromise. Interrogé par The Dauphiné LibéréLa Setam, qui gère les remontées mécaniques de la station, ne souhaite pas réagir, une information judiciaire étant ouverte.
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