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les agriculteurs se préparent à la mobilisation

Les agriculteurs se sont rassemblés à plusieurs endroits pour exprimer leur colère. A Mornant, dans le Rhône, une trentaine d’entre eux se sont rassemblés autour d’un « feu de colère » pour préparer les mobilisations à venir.

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C’est un premier signal d’alarme, un premier coup de semonce.» Cédric Marchand, maraîcher, fait partie de la trentaine d’agriculteurs réunis ce lundi 18 novembre au soir à Mornant, dans le Rhône. Une première mobilisation autour d’un feu de colère, « plutôt calme pour l’instant ».

Une tranquillité des circonstances : «Cette semaine, ça devrait resterr calme pour le Rhône car nous avons nos confrères du Beaujolais qui vendront du Beaujolais Nouveau. Mais la semaine prochaine, les choses pourront avancer.»

Car la cocotte minute pourrait bien exploser sur ce feu de la colère. “Certaines personnes sont vraiment épuisées. Si rien n’avance, on pourrait être en colère“, continues Cédric Marchand. “LLes collègues dont les sentiments sont exacerbés ne sont pas là ce soir. Mais attention à ce qui se passe, je m’inquiète de la suite

D’autres actions pourraient être mises en place, comme celles de janvier 2024. »Ce mouvement est vouée à se poursuivre si nous n’avons pas de réponse. Ce soir, nous avons voulu rassembler nos troupes pour prendre la température, et voir ce que que‘nous construisons des actions dans les semaines à venir», précise Élise Michallet, présidente de la FDSEA du Rhône. Et de préciser : «Blocages, rencontres, tout est possible, il suffit de le faire. Je pense que nous ne pourrons pas retenir nos troupes étant donné l’état d’esprit des agriculteurs aujourd’hui.

Des agriculteurs prêts à accroître la pression, car leur colère et leur inquiétude sont alimentées par le mirage des progrès obtenus suite aux précédentes mobilisations. En janvier dernier, les nombreux blocages leur ont donné l’impression d’avoir été entendus. Mais “un an plus tard, peu de choses ont été mises en place“, regrets Cédric Marchand.

Mais Jean-Luc Fugit, député (groupe Ensemble pour la République) du 11e La circonscription du Rhône, venue apporter son soutien aux agriculteurs, relativise. “Entre-temps, il y a eu la dissolution [de l’Assemblée nationale]. Le texte, qui devait être étudié au Sénat en juillet, ne l’a pas été. Et ni à l’automne, parce qu’il a fallu travailler sur le budget, c’est la Constitution. Mais [s’il y a un accord entre le Sénat et l’Assemblée,] jeLe vote final aura lieu en février», explique-t-il.

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Jean-Luc Fugit, député (Ensemble pour la République) de la 11ème circonscription du Rhône, a rendu visite aux agriculteurs de Mornant, dans le Rhône

© Vincent Diguat – France Télévisions

Au-delà du «promesses non tenues», selon les mots des agriculteurs, d’autres revendications s’ajoutent, notamment le fameux accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, sur le point d’être ratifié. “Comment peut-on parler de souveraineté alimentaire si l’on fait venir de la viande des pays d’Amérique du Sud ?», demande Cédric Marchand. Avec, en filigrane, la question de la souveraineté alimentaire. “Il va falloir donner un bon coup de pouce au niveau agricole», conclut-il.

 
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