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le député de la Loire Antoine Vermorel-Marques, proche de Michel Barnier, demande un vote à l’Assemblée

Les agriculteurs sont en colère et particulièrement opposés à l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, qui regroupe plusieurs pays d’Amérique du Sud. En tant que spécialiste du monde agricole et fils d’agriculteur, qu’en pensez-vous ?

« Dans l’état actuel de l’accord de libre-échange avec le Mercosur, c’est inacceptable pour nos agriculteurs. Cela entraînerait l’importation de produits ne respectant aucune de nos normes sociales et environnementales, notamment en matière de viande. Il est interdit à nos agriculteurs d’utiliser des hormones de croissance pour des raisons sanitaires et nous ne pouvons pas accepter que la viande brésilienne produite dans les mêmes conditions soit importée en divisant les droits de douane par 10 ! C’est ce que prévoit l’accord tel qu’il est rédigé ! Je pense donc que les agriculteurs, comme les consommateurs, ont raison de s’opposer à ce traité. Je suis aussi allé manifester auprès des agriculteurs de ma circonscription, à Roanne (Loire), et j’ai constaté un soutien populaire. »

Vous êtes proche de Michel Barnier. Qu’en pense-t-il ?

« Le Premier ministre a toujours été cohérent dans son rejet de cet accord en tant qu’ancien ministre de l’Agriculture et ancien commissaire européen. »

«Je demande au gouvernement de déclencher le 50-1»

En tant que parlementaire, que pouvez-vous faire ?

«Nous demandons un vote, ce que la Commission européenne n’envisage pas à ce stade. L’un des moyens d’y parvenir est une initiative de l’Assemblée. Je demande donc au gouvernement de déclencher un débat à l’Assemblée nationale, conformément à l’article 50-1 de la Constitution. C’est ce que j’ai proposé au Premier ministre, qui a reçu cette proposition avec une oreille attentive. »

Est-il possible pour le gouvernement d’en discuter ce mardi matin avec Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale ?

” Oui. J’espère que ce débat avec vote aura lieu dans les 15 prochains jours. C’est possible. »

Que changerait un vote de l’Assemblée contre le traité du Mercosur ?

«Je ne vois pas la Commission européenne insensible au vote de la représentation nationale qui sera probablement unanimement défavorable. J’espère que cela permettra au moins de mettre en place des clauses miroir pour protéger l’ensemble de nos agriculteurs dans le cadre de cet accord. Ces clauses miroir sont essentielles car elles interdisent l’importation de ce qui est interdit de production en . C’est une demande des agriculteurs qui reçoit le soutien des Français. »

 
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