DÉCRYPTION – Si l’attention s’est portée ces derniers mois sur le secteur agroalimentaire, inquiet de la concurrence déloyale des aliments sud-américains, certaines grandes industries européennes se frottent les mains à l’idée de la signature de ce nouvel accord commercial.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Cela pourrait se résumer aux conséquences de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, en cas de ratification. L’attention s’est portée ces derniers jours sur les agriculteurs européens, notamment en France où les producteurs, inquiets de la concurrence déloyale des denrées sud-américaines produites à bas prix, ont lancé « l’acte 2 » de la colère paysanne. Mais en compensation de l’ouverture du marché agricole de l’UE, les principales industries du Vieux Continent augmenteraient considérablement leurs exportations de produits et de services. Notamment dans les secteurs de l’automobile, du textile, de la pharmacie et de la chimie, qui devraient largement bénéficier de nouveaux débouchés.
La Commission européenne n’a jamais caché que l’agriculture européenne est un «monnaie d’échange» dans cette gigantesque transaction, qui concerne 800 millions de personnes et porte entre 40 et 45 milliards d’euros d’importations et d’exportations chaque année. Bien qu’il prône l’arrêt des négociations, l’économiste Maxime Combes, spécialiste du commerce international et des accords de libre-échange à l’Aitec, reconnaît que «dans l’ensemble, l’accord est plutôt favorable à l’UE et à ses secteurs« . Qui sont les gagnants, qui sont les perdants du traité UE-Mercosur, surnommé par certains «viandes contre voitures» ? Le Figaro fait le point.
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