+ 10% d’augmentation de salaire
Depuis des années, le nombre de micro-crèches gérées par des structures privées a considérablement augmenté. «Ils nécessitent moins de contraintes», note Stéphanie Seguin. « Par exemple, on peut simplement être assistante maternelle avec un an de formation et être référent technique, c’est-à-dire gérer une micro crèche. »
Une autre revendication du collectif concerne le taux d’encadrement. Actuellement, dans les crèches, il y a un adulte pour six enfants lorsque les âges sont mixtes. «On aimerait descendre à un pour cinq d’ici 2027 et à un pour quatre d’ici 2030», explique Stéphanie Seguin. « Parce que quand on s’occupe de six enfants de moins de 3 ans, c’est mission impossible. Nous ne faisons plus d’accueil. Si un bébé a faim et qu’on doit le faire attendre, c’est compliqué. » Pour un meilleur accueil, le collectif souhaite aussi du personnel plus qualifié et pas seulement qualifié. C’est-à-dire un ratio plus élevé d’effectifs titulaires d’un diplôme d’État d’éducateur de la petite enfance et pas seulement d’un CAP petite enfance « qui peut se faire par correspondance en quelques mois », indique Stéphanie Seguin. « Les filles qui sortent du CAP n’ont pas assez de compétences pour être avec les enfants, elles le disent elles-mêmes », ajoute la directrice du Centre de la petite enfance de Nersac. Pour aller plus loin, le collectif réclame « la fin du recours à du personnel non qualifié. »
Pour améliorer l’attractivité de la profession, le collectif réclame « +10 % d’augmentation des salaires pour tous et dans tous les secteurs ». Concernant les familles, le collectif souhaite qu’un reliquat soit versé « qui est le même quel que soit le mode d’accueil. » En Charente, certains services de crèches de la Ville d’Angoulême pourraient fermer mardi en raison de cette mobilisation. Le Centre de la Petite Enfance de Nersac sera fermé tout comme celui de Montmoreau.
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