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Ce lundi 18 novembre 2024, au moins 150 à 200 personnes ont occupé un rond-point à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, avant de défiler dans les rues pour protester contre l’accord de libre-échange du Mercosur et le mécontentement des agriculteurs.
Pour la première manifestation depuis l’hiver dernier, les agriculteurs ont réussi à se mobiliser. Ce lundi soir, une cinquantaine de tracteurs, pour au moins 150 à 200 personnes, ont investi le rond-point de Rome, à Montauban, à l’appel des Jeunes Agriculteurs et de la FDSEA 82. Venus des alentours de la préfecture, les cantons de Castelsarrasin, Caussade, Caylus ou encore Parisot, les agriculteurs ont déversé leurs poubelles de vieilles palettes et autres déchets sur cet immense rond-point de la zone d’activité d’Albasud afin d’allumer des feux de colère.
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On a ainsi retrouvé René au barbecue, les syndicalistes au travail et les journalistes venus tendre le micro à ceux qui, en réalité, s’en seraient bien passés. Mais de toute évidence, « le point de non-retour a été atteint ».
« Dans nos fermes, nous ne voyons rien de concret. Oui, on peut se féliciter de quelques acquis syndicaux mais ce n’est pas la détaxation du GNR qui nous aidera à passer le cap. Surtout ici dans le Sud. Désormais, ils doivent décider : veulent-ils sauver le modèle d’agriculture familiale qui est le nôtre ? », demande Sandra Dirat. Pour survivre, l’éleveuse de moutons avec son mari Jean-Marie, à Saint-Nicolas-de-la-Grave, a été contrainte d’accepter un emploi salarié au sein de la FDSEA 81. « Dans le Tarn, le Tarn-et-Garonne et la Haute-Garonne , la situation est la même partout », dit-elle alors que les premières flammes éclairent les visages avec beaucoup de bottes de paille.
« Opérations commandos »
Mais bien sûr, c’est aussi et surtout le Mercosur qui a mis le feu aux poudres. « Nous n’avons pas oublié les revendications de l’hiver dernier, d’autant que la mobilisation n’a jamais cessé sur ce sujet. Mais le Mercosur pourrait signer la fin de tous les secteurs. Les gens vont se retrouver avec de la merde dans les assiettes et des animaux engraissés aux hormones. S’il est signé, il n’y aura plus de respect des normes environnementales et sociales », prévient Damien Garrigues, président de la FDSEA 82. « Certains pays européens ne sont pas inquiets car à la base, ils n’ont pas les mêmes charges et contraintes. que la France», observe-t-il avant de rejoindre les Jeunes Agriculteurs Benjamin Checchin et Anselme Pailhiez pour une photo de famille. Puis le cortège a pris la route pour une tournée en fanfare dans les rues de Montauban.
Reste la question fatidique : quelles sont les actions à prévoir dans les prochains jours ? « On ne va pas s’arrêter là mais nous ne sommes pas non plus les Gilets jaunes. Alors nous organiserons des opérations commandos ici et ailleurs », prévient Jean-Philippe Viguié, n°2 de la FDSEA. Le président confirme qu’il n’envisage pas de blocages d’autoroutes, comme l’hiver dernier. « Ce seront des actions courtes mais fortes et pas forcément routières », ajoute Damien Garrigues. Soit le gouvernement prend ses responsabilités, soit nous serons obligés de les lui faire prendre. »
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