Le président américain élu Donald Trump, qui prendra ses fonctions en janvier, a critiqué à plusieurs reprises l’ampleur de l’aide américaine à l’Ukraine.
Des responsables politiques slovaques et hongrois fermement condamnés lundi la décision du président américain Joe Bidenpermettre à l’Ukraine de frapper des cibles en Russie avec des missiles à longue portée fournis par les États-Unis.
Le Premier ministre populiste slovaque, Robert Fico, affirme que la décision a été prise « dans le but évident de faire dérailler ou de retarder les pourparlers de paix ».
Le dirigeant slovaque ajoute qu’il a chargé son ministre des Affaires étrangères, Juraj Blanar, et son ministre de la Défense, Robert Kalinak, de s’opposer à l’initiative américaine dans toutes les enceintes internationales.
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a également protesté contre cette décision, estimant quecela pourrait contribuer à l’escalade de la guerre et menacer de déclencher un conflit mondial.
“C’est une idée très dangereuse, qui comporte un risque extrêmement grave d’escalade de la guerre”il a dit lundi. « Il est clair que cela accroît la menace réelle d’une troisième guerre mondiale ».
Le Kremlin considère la décision de Joe Biden comme une provocation
Péter Szijjártó, connu pour ses positions contre l’Ukraine, dit que la décision de Joe Biden contredit la volonté des électeurs américains qui ont élu Donald Trump comme président au début du mois.
Il critique également les dirigeants de l’Union européenne qui continuent de déployer des efforts pour soutenir Kyiv.
« On a le sentiment que les élites politiques pro-guerre des deux côtés de l’océan lancent une attaque finale et désespérée contre la nouvelle réalité et la volonté du peuple. »déclare Péter Szijjártó.
Le gouvernement hongrois, dirigé par le Premier ministre Viktor Orbán, a été le plus hostile de l’UE aux ambitions de l’Ukraine de rejoindre l’Union et, à terme, l’alliance militaire de l’OTAN.
Le Kremlin a de son côté prévenu lundi que la décision de Joe Biden jeté « De l’huile sur le feu » de la guerre et aggraverait encore les tensions internationales.
Selon de nombreux observateurs, le changement de politique de Joe Biden ajoute un nouveau facteur d’incertitude au conflit, alors que 1 000 jours se seront bientôt écoulés depuis le début de l’invasion russe en Ukraine.
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