Vague de nostalgie Académie des étoiles. Cette semaine voit le retour des anciens professeurs et élèves du télé-crochet de TF1. En point d’orgue, un bonus spécial avec la découverte d’un nouveau titre écrit par Grégory Lemarchal titré Et si tu ressens, que la nouvelle promotion a enregistré ce samedi 16 novembre. Le lendemain, place au débrief hebdomadaire de Marlène Schaff avec une figure emblématique de l’émission, l’ancien coach Matthieu Gonet qui avait déjà fait une apparition au concours de talents la saison dernière. Proche de l’illustre vainqueur de la saison 4, le compositeur a accepté de partager ses souvenirs avec Télé-Loisirs.
Matthieu Gonet se souvient du quotidien de Grégory Lemarchal au Académie des étoiles : “Parfois, il fallait lui dire de faire attention”
Multi-Loisirs : Quel souvenir gardez-vous de votre première rencontre avec Grégory Lemarchal ?Matthieu Gonet : C’était lors de la préparation du premier bonus. J’avais lu dans un magazine qu’il y avait peut-être un élève malade mais j’ai immédiatement demandé à la production de ne pas me dire de qui il s’agissait. En fin de journée, J’étais incapable de savoir de qui il s’agissait et je n’aurais pas misé un centime sur Grégory. J’ai ressenti une telle force vitale en lui, une envie de profiter de la vie.
Sa voix vous a-t-elle frappé lorsque vous l’avez rencontré pour la première fois ?
Gregory avait plus que ça. Ce qu’il transmettait en chantant était incroyable. Il y a ceux qui sont illuminés sur scène et il y a ceux qui sont dans la lumière. Il faisait partie de cette deuxième catégorie. Pour les étudiants comme pour les enseignants, il est vite apparu que Grégory était un candidat susceptible de remporter le Académie des étoiles et que cela marquerait certainement la chanson française.
Quel genre d’élève était-il ?
Ce n’était pas quelqu’un qui était là pour faire de la télé. Il a travaillé dur et il a participé à tous les cours malgré sa maladie. En fait, il fallait parfois lui dire de prendre soin de lui-même. Mais c’était aussi un grand messier qui n’avait aucune limite. Au château, je me souviens de disputes à propos de shampoings où on s’en remplissait la gueule.
Dans son biopic Pourquoi est-ce que je vis ?vous apparaissez comme son confident…
Je n’avais pas envie de voir le film pour garder le souvenir de ce que j’ai vécu avec lui. Mais en réalité, nous nous sommes beaucoup confiés tous les deux sur des choses très personnelles après son départ du château. J’ai de bons souvenirs avec Greg, qui n’appartiennent qu’à lui et moi, mais je peux quand même en partager certains avec vous. Pendant la tournée Étoile Acil venait de recevoir son album. Il l’avait déjà entendu mais jamais sur un CD. Nous étions tous les deux assis dans une loge et l’écoutions directement dans un silence incroyable. Il était comme un enfant parce qu’il en avait rêvé toute sa vie.
“Je lui parle encore tous les jours” : Matthieu Gonet se confie sur son amitié avec Grégory Lemarchal
Vous vous voyiez régulièrement ?
À un moment donné, il avait sa propre tournée et j’étais aussi occupé seul donc c’était compliqué mais nous communiquions beaucoup par téléphone. Cela peut paraître complètement anecdotique mais cela faisait des semaines que nous avions prévu d’aller à Disneyland et finalement, nous n’y sommes jamais arrivés. Aujourd’hui, cela me sert de petite leçon. Avec mes proches, si on a envie de faire quelque chose, j’arrive à gagner du temps.
Pourquoi pensez-vous que sa mort a eu un tel impact sur les Français ?
Nous avons tous été émus de voir à quel point le public était présent à ses funérailles : il y avait un parterre de fleurs gigantesques, des gens en larmes. Ce fut un véritable choc pour tout le monde. Aujourd’hui encore, je me rends compte que dans l’école de ma fille de 12 ans, beaucoup de gens connaissent Grégory Lemarchal même s’ils sont nés après sa mort. C’est une histoire de vengeance où le talent gagne toujours, quelles que soient les adversités. Dans une nouvelle un peu sombre, Greg représentait l’espoir en montrant à des personnes souffrant d’une maladie qu’elles pouvaient combattre.
Vingt ans après sa mort, qu’est-ce qui vous vient à l’esprit quand on pense à lui ?
Je ne pense jamais à Grégory comme à un défunt, ni comme à un malade. Je pense à mon ami, à la joie qu’il a su donner aux gens qui l’écoutaient. Je pense peut-être que je suis fou, mais Je continue de lui parler tous les jours. Il fait toujours partie de ma vie aujourd’hui.
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