Ce lundi 18 novembre, France Bleu Lorraine se penche sur la libération de Metz, en novembre 1944. Thomas Jeangeorge se concentre ici sur le rôle du résistant Jean Denis. Il a collecté de nombreuses informations pour l’armée américaine.
» 80 ans depuis la libération de Metz » sont à l’honneur, ce lundi, sur France Bleu Lorraine ! le 22 novembre 1944, après plus de quatre ans d’annexion nazie, les soldats américains chassent l’armée allemande de la capitale mosellane. Combats dans lesquels se déroule la résistance mosellane. Dans ses rangs, un certain Jean Denisqui a réalisé une incroyable mission de reconnaissance et de renseignement.
Découvrez comment Metz a été défendue par les Allemands
Ce natif des Pays Hauts, blessé lors des combats de juin 40, entre dans la résistance en août 41. Trois ans plus tard, en octobre 44, les Américains lui ordonnent de franchir les lignes ennemies, d’entrer dans Metz, d’obtenir des informations précises sur la situation allemande. défense.
Avec deux de ses camarades, Noblesse et Gornik, Jean Denis est parti dans la nuit du 23 octobre depuis un avant-poste américain, au nord de Mondelange. Après bien des alertes et des péripéties, le commando arrive le lendemain, à Metz, au numéro 26 de la rue des Trois évêchés, chez une certaine Madame Louis, qui allait les cacher pendant leur mission.
Pendant deux semaines, les 3 résistants établiront des plans précis des champs de mines, des fosses antichar et des batteries d’artillerie allemandes. Fin octobre, Noblesse et Gornik rejoignent l’armée américaine, mais lors de leur traversée de la Moselle à la nage, ils perdent une partie de ces précieuses informations et une fois sur l’autre rive, l’un des deux est grièvement blessé. blessé par l’explosion d’une mine antipersonnel.
Le résistant de 26 ans va poursuivre sa mission de reconnaissance. Mais en écoutant Radio Londres, il entendit début novembre le message suivant : « Arsène à Jean, nous sommes bien arrivés ! Merci de revenir immédiatement ! « . Le QG allié a besoin de ses informations.
La Moselle, la Mirabelle et quelques mensonges bien sentis
Dans la nuit du 6 au 7 novembre, avec 3 autres résistants messins, Jean Denis quitte Metz. Le quatuor embarque sur un vieux bateau qui prend l’eau. Après plusieurs heures de navigation sur la Moselle, le commando arrive au barrage d’Argancy. Puis il s’arrête à une écurie d’Hauconcourt, où, trempé et souffrant du froid, Jean Denis va se réchauffer en serrant un cheval dans ses bras.
A Talange, malheureusement, ils furent arrêtés par une patrouille allemande. Jean Denis se lance alors dans un sacré numéro d’acteur. Il explique d’abord à ses geôliers que lui et ses acolytes sont « abri », des civils mosellans réquisitionnés par la Wehrmacht pour effectuer des terrassements et qu’ils se sont perdus. Puis après deux ou trois gorgées de mirabelle, ils avouèrent aux soldats allemands qu’il leur avait menti qu’ils étaient en fait de simples volontaires ayant fui l’Allemagne pour rejoindre leurs familles en France.
L’officier nazi croit à ses mensonges et décide de les laisser partir, à la seule condition qu’ils ne cèdent pas leurs positions aux soldats américains. Quelques heures plus tard, Jean Denis et les 3 autres résistants regagnent les lignes alliées. Il livre alors ses informations et l’état-major du général Walker, dont les troupes libéreront Metz quelques jours plus tard, le remerciera chaleureusement.
Quelques semaines plus tard, Jean Denis est affecté à Morhange, comme major de garnison et il quitte l’armée, un an et demi plus tard, en avril 1946. Jean Denis décède en janvier 2022 à l’âge de 103 ans.
Le Souvenir Français de Metz organisera ce mardi 19 novembre, à 10 heures, un hommage à la résistante messine Jeanne Louisat 26 rue des trois evêchés. This is where Jean Denis avait été caché lors de son incroyable mission de reconnaissance en octobre et novembre 1944.
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