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Une association bretonne propose une zone de protection internationale pour le requin baleine, avec le soutien du Vendée Globe

C’est le plus gros poisson du monde. Il peut mesurer jusqu’à 20 mètres et peser plus de 30 tonnes : le requin baleine est aujourd’hui classé parmi les espèces menacées de la planète. Il faut imaginer la rencontre sous-marine avec un tel animal. « Nous voyons une masse énorme, d’une paix et d’une tranquillité extraordinaires. Il nage très lentement »a décrit dimanche 17 novembre sur franceinfo Hugues de Kerdrel, le fondateur d’Over The Swell. L’association a décidé de défendre l’animal en exigeant la création d’une zone de protection internationale dans l’Atlantique Sud. Un projet qui a reçu le soutien ces derniers jours de la toute nouvelle fondation lancée par le Vendée Globe, la course autour du monde en solitaire à la voile.

Depuis qu’il a découvert le requin baleine près de l’archipel de Sainte-Hélène, au milieu de l’Atlantique Sud, Hugues de Kerdrel a décidé de tenter de protéger ce poisson géant, victime de surpêche, de captures accidentelles et de collisions avec les navires. Ce risque est de plus en plus important, selon une étude publiée le mois dernier dans Changement climatiquecar le changement climatique pousse l’animal à migrer vers des zones où le trafic maritime est plus dense.

Pour le fondateur d’Over The Swell, il est donc urgent d’offrir un refuge à cette espèce, tout en cherchant à améliorer les connaissances. « Nous n’allons pas interdire la pêche illégale, nous n’allons pas interdire la pêche industrielle, nous ne sommes pas assez forts, mais nous pouvons commencer à travailler sur des zones marines protégées internationales. L’objectif est de créer le premier corridor profond au monde, entre le Cap Vert et Sainte-Hélène, plus nous comprendrons les routes migratoires de ce poisson, plus nous pourrons définir un corridor et le proposer aux instances internationales. il explique.

La semaine dernière, le projet d’Hugues de Kerdrel a officiellement reçu le soutien financier de la Fondation Vendée Globe, créée cette année et dédiée à la protection des océans et de leur biodiversité. Il y a quelques jours, le skipper Fabrice Amedeo, participant à la 10e édition de la course, appelait sur Franceinfo à demander une “fin de l’omerta” et à un “changement de posture” pour protéger les cétacés.

@franceinfo ⛵???????? Vendée Globe : « On n’ose pas dire qu’on tue des baleines » Le skipper Fabrice Amedeo, en lice dans cette 10e édition du Vendée Globe, revient sur la polémique autour des ovnis (objets flottants non identifiés), et des collisions avec les baleines. Selon lui, il faut considérer les navigateurs comme des « lanceurs d’alerte et changer de posture » afin de « trouver des solutions pour protéger les cétacés ». #vendéeglobe2024 #voile #baleine #océan #franceinfo ♬ son original – Franceinfo

Selon Fabrice Amedeo, quatre bateaux sur 40 engagés dans la course autour du monde à la voile en solitaire tuent accidentellement une baleine tous les quatre ans en la heurtant. “Qu’en est-il de la flotte commerciale mondiale”, a-t-il déclaré, appelant à ce que les navigateurs soient considérés comme « lanceurs d’alerte ».

 
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