Impossible de retranscrire en direct, à la fois en raison des obligations du club envers l’Autorité des marchés financiers et pour… le rhume de l’actionnaire américain de l’OL, la conférence de presse de John Textor et Laurent Prud’homme, au lendemain des sanctions annoncées par la Direction nationale. de contrôle de gestion (DNCG), a duré près de deux heures, samedi matin à Décines. Voici les principaux points à retenir.
« La maison mère est Eagle Football Holdings Limited au Royaume-Uni, qui a des investissements partout dans le monde (OL, Crystal Palace, Botafogo, Molenbeek). Son introduction en bourse aura lieu en janvier ou février 2025 (à New York). Il existe des fluctuations saisonnières dans toutes les ligues de football. La fin de saison approche bientôt en Amérique du Sud. Notre organisation multi-clubs nous permet d’avoir plus facilement un équilibre entre les différentes entités.
Le commissaire aux comptes n’a porté que sur les activités en France […] c’est une erreur
Il peut arriver que l’OL aide le Brésil, il peut y avoir des transferts en espèces, c’est notre nature. L’auditeur mondial en Grande-Bretagne n’a vu aucun problème. L’auditeur de Lyon n’a regardé que les activités en France, nous pensons que c’est une erreur. Je ne pense pas qu’il soit de la responsabilité d’un auditeur d’évaluer une filiale sans regarder le groupe.
Nous bénéficions d’une coopération multi-clubs avec optimisation des joueurs disponibles, partage des joueurs faisant partie d’un groupe. C’est un avantage pour recruter en Amérique du Sud, bien au-delà de notre club. Nous recrutons des joueurs dans la famille, nous sommes une organisation de joueurs avant d’être une organisation de supporters. Nous avons trois athlètes au Brésil avec un contrat qui précise qu’ils pourront aller en Europe lorsqu’ils seront prêts. C’est une économie d’athlètes partagée.
Nous sommes une organisation de joueurs avant d’être une organisation de supporters
Nous voulons qu’ils remportent des championnats avec les clubs pour lesquels ils jouent, mais il est normal que les bénéfices soient partagés par tous les clubs. Eagle Football Group et Botafogo espèrent 75 M€ de transferts lors du mercato hivernal. Les athlètes ont le droit de rester au Brésil et de venir en Europe quand ils le souhaitent. Nous partagerons les revenus générés lorsque ces joueurs viendront en Europe. […] Personne ne s’inquiète à Botafogo, ils ont vu comment fonctionne Eagle et à quel point il fonctionne bien.
Nous avons réduit le prix des billets à presque zéro, pour que les gens deviennent membres, leur identification faciale soit utilisée lors des matchs, nous avons réengagé les fans avec cette politique. La dette a été réduite de 185 millions de dollars à 68 millions de dollars en trois ans. Le nombre de membres a triplé, 80 000 aujourd’hui, certains membres n’arrivent même pas à obtenir de billets. C’est l’image du succès. »
Les injections de liquidités espérées
« 75 M€ de transferts mutualisés de joueurs (et une réduction de masse salariale d’environ 50 M€), 200 M€ pour la vente des parts de Crystal Palace (dont 75 M€ reviendraient à l’OL). Nous avons quatre repreneurs en lice, de grandes entreprises, et nous espérons le montant le plus élevé. Nous n’aurons pas besoin de tout cet argent, nous pouvons aussi payer d’autres dettes. On espère aussi 100 millions d’euros début 2025 avec l’introduction en bourse à New York (à terme, John Textor espère entre 300 et 500 millions d’euros).
On espère 55 M€ de transferts à l’OL […] Nous pensons que Cherki voudra partir en janvier
Le marché est très positif à Wall Street, de nombreux financiers vont mettre de l’argent. On espère 55 M€ de transferts à l’OL. Nous sommes très fiers de Rayan Cherki qui a une plus grande valeur que cet été. Nous pensons qu’il voudra partir en janvier. Nous avons 29 joueurs, c’est trop. Enfin, un apport en numéraire de 23 M€ a été prévu en novembre, 247 M€ sont prévus en décembre et 300 M€ sont prévus en juin 2025.
Impossible d’échouer dans nos projections
Le commissaire aux comptes n’a pas pris en compte ces montants ; nous pensons que la DNCG n’avait pas confiance. Quatre banques y ont déjà souscrit. Nous espérons des contributeurs du monde entier. Ni notre auditeur ni la DNCG n’apprécient notre projet, nous ne sommes pas une entreprise de football. Nous présenterons fin janvier et début février. Il est quasiment impossible d’échouer à tous les niveaux de nos projections entre bourse, transferts, etc.
Nos actionnaires ne permettront pas que le club soit relégué
La DNCG n’existe pas ailleurs. Ce qui se passe en Angleterre fonctionne avec des déductions de points pour les clubs si vos pertes sont trop importantes sur trois ans. Nous sommes dans le chaos parce qu’un groupe de personnes ne devrait pas, je pense, évaluer les projets de Wall Street. Ce qui ne va pas dans ce système, c’est ce raisonnement du genre : « Ils pourraient avoir des problèmes, il faut les pénaliser tout de suite ».
On nous a dit que nous serions relégués si nous ne faisons pas ce qu’il faut. Nous sommes très optimistes quant à notre modèle. L’idée d’un échec futur et de la punition actuelle n’est pas juste. Je vous le répète, comme il y a un an, nous n’allons pas être relégués. Nous avons des ressources qui vont bien au-delà du club. Si tout le reste échoue, nous avons des actionnaires avec des fonds, personne ne permettra au club d’être relégué. Si nous échouons sur les 5 opérations et le 700M, nos actionnaires ne permettront pas au club d’être relégué.
Lorsque la DNCG s’est inquiétée de nos prévisions avant nos précédentes présentations, nous avons reçu une lettre confidentielle qui nous faisait part de ce qui ne lui plaisait pas. Cette fois, nous n’avons pas reçu de lettre, des questions sur des chiffres qu’ils ne comprenaient pas. Nous sommes surpris. On nous a dit par email que nous pouvions faire appel de l’interdiction de recrutement et de la masse salariale. Je ne sais pas si nous allons faire appel.
Ares ne sera pas le grand méchant loup
Ares Management (créancier de plus de 400 M€ lors du rachat, NDLR) est un prêteur privé au niveau de la holding, pas au niveau de l’OL et d’Eagle Football Group. Il ne s’agit pas de dette, le niveau d’intérêt très élevé est typique de ce type d’investissement. Les intérêts ne sont pas payés en espèces, ils s’ajoutent au solde : une partie à 11 %, une partie variable, en moyenne autour de 13 %. Leur seule garantie sont mes actes et ceux des autres actionnaires. Je rembourserai cette dette dans quatre à cinq ans.
Nous envisageons une croissance de 20 à 25 % avec nos investissements. J’ai payé 0 pour Botafogo, nous avons éliminé la dette, mis au moins 80 millions d’euros dans les comptes du club sur trois ans. Aujourd’hui, la valeur est de 300 M€. Nous avons ajouté de la valeur à Lyon, Botafogo, Crystal Palace, Molenbeek, bien plus de 13 %. Si Ares veut son argent, la seule personne pénalisée, ce sont moi et les actionnaires. Ares, ce n’est pas le grand méchant loup, ne t’inquiète pas Ares. »
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