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Clap de fin pour Gifi ? 600 magasins menacés en

Depuis plus de quarante-cinq ans, Gifi est un acteur incontournable du paysage commercial français. Avec 630 magasinsne le faites pas 600 en et un chiffre d’affaires atteignant 1,3 billion d’euros en 2023, la marque s’impose comme une référence dans la vente de décoration et d’ameublement à prix réduits. Mais cette réussite est aujourd’hui menacée par une série de difficultés économiques et stratégiques.

Le fondateur et propriétaire, Philippe Ginestetâgé de 70 ans, a annoncé son intention de passer la main. Une décision motivée autant par son âge que par les nombreux défis auxquels l’entreprise est confrontée. La banque Lazard a été mandatée pour trouver un repreneur, une opération qui pourrait décider de l’avenir de 6 500 salariés Français.

Défis structurels et économiques

La chute de Gifi ne peut pas s’expliquer par un seul facteur mais par une accumulation de problèmes. En 2017, la marque acquiert Tatiun rachat coûteux qui n’a jamais vraiment porté ses fruits. À cela s’ajoute l’impact de la pandémie. COVID-19[femininequi a durement frappé le commerce de détail.

Récemment, l’entreprise a également été pénalisée par la mise en place d’un nouveau système informatique qui a généré des erreurs coûteuses. Ces problèmes techniques se sont ajoutés à un concurrence férocedominé par des géants du discount comme Action, Stockman et La Foir’Fouillequi captent une part croissante du marché avec des offres agressives et diversifiées.

Malgré ces obstacles, Gifi a tenté de rassurer en rééchelonnant sa dette en début d’année. Mais les inquiétudes persistent. Un syndicaliste, cité anonymement, a déclaré : « Nous sommes vraiment inquiets. De nombreux fournisseurs ne sont pas payés et la direction reste silencieuse lorsqu’on lui pose des questions. »

Discount, un secteur en pleine transformation

La situation de Gifi reflète les bouleversements du secteur discount. Les consommateurs, à la recherche de bonnes affaires, se tournent de plus en plus vers des marques modernes comme Action ou BMqui proposent des objets de décoration attractifs à des prix imbattables. Ce modèle exerce une pression intense sur les acteurs traditionnels.

D’autres marques, comme Maison ou Habitata également souffert de ce contexte difficile. Casa, par exemple, est en redressement judiciaire en Belgique et a fermé plusieurs magasins en France. Cette dynamique de crise met en évidence la fragilité de nombreux acteurs historiques face à des concurrents mieux armés pour répondre aux attentes des consommateurs.

Qui pour sauver Gifi ?

Parmi les acheteurs potentiels, le nom de Moez-Alexandre Zouari revient avec insistance. Déjà propriétaire de Maxi Bazar, Stockman et faisant partie du groupe Casino, cet entrepreneur pourrait intégrer Gifi à son portefeuille et lui donner un second souffle. Ce scénario reste incertain, mais il représente une lueur d’espoir pour les collaborateurs et clients fidèles de la marque.

La situation est cependant critique. Si aucun repreneur sérieux ne se manifeste, la marque pourrait être contrainte de prendre des mesures drastiques, voire de se liquider. Ce scénario aurait des répercussions majeures, non seulement sur les milliers de salariés concernés, mais également sur les nombreuses régions où Gifi est un acteur économique local important.

Une page de l’histoire commerciale française pourrait être tournée

Au-delà de la survie de Gifi, c’est tout un modèle économique qui est remis en cause. Le discount reste un secteur attractif, mais ses acteurs doivent s’adapter pour répondre aux évolutions du marché et aux attentes des consommateurs.

L’avenir de Gifi se décidera dans les semaines à venir, mais une chose est sûre : si la marque disparaît, cela laissera un vide dans le paysage commercial français, tout en rappelant que l’économie discount est aussi impitoyable que les prix qu’elle laisse entendre.

 
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