Le Le chèque énergie ne trouve plus ses bénéficiaires, faute de candidats. Pour rappel, le chèque énergie est une aide financière dédiée au paiement des factures d’énergie de gaz, fioul, électricité ou bois. Instauré en 2018, ce chèque est distribué chaque année à 5,5 millions de ménages considérés comme à faibles revenus, c’est-à-dire ceux qui déclarent moins de 11 000 euros de revenus par an, pour une personne seule (soit l’équivalent de 65 % d’un Smic). Le montant de cette aide est compris entre 48 et 227 euros, sachant que la moyenne est de 150 euros.
Or, selon un document consulté par la radio CMR, « sur 1 million de nouveaux bénéficiaires potentiels qui doivent en faire la demande, seuls 53 000 chèques ont été accordés « . Un décompte qui s’est arrêté le 7 novembre, précise le média. Conséquence : le taux d’utilisation de ce système n’atteint que 5 %, alors même que la plateforme est censée fermer le 31 décembre (après une ouverture le 4 juillet).
La raison de cet échec, selon la radio : alors que le chèque énergie était auparavant envoyé automatiquement aux ménages bénéficiaires, via la taxe d’habitation – désormais supprimée – le ministère de l’Économie n’est plus en mesure d’identifier les ménages éligibles. En guise de solution de repli, il a donc décidé d’adresser exceptionnellement ce chèque aux mêmes ménages que l’année dernière.
Manque de connaissance de l’appareil
« Le problème vient donc de ceux qui sont devenus éligibles cette année et qui ne sont donc pas connus de l’administration. Ils sont estimés à 1 million », explique la radio. Cet été, un compteur a été mis en ligne à leur intention, mais très peu ont finalement franchi le pas. ” Les associations demandent que la durée de vie du guichet en ligne soit prolongée et que cette aide redevienne automatique. », relaie RMC.
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Interrogé par RMC sur la situation, le cabinet d’Olga Givernet, ministre déléguée chargée de l’Energie, a répondu : “Nous étudions tous les moyens possibles pour communiquer plus efficacement et mieux faire connaître le guichet à ses potentiels bénéficiaires (…) Nous travaillons également à maximiser autant que possible l’automatisation de l’octroi du chèque pour 2025.”
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Interviewé mi-octobre par La Tribune, Claire Lejeune, députée LFI de la 7e circonscription de l’Essonne, avait déjà alerté sur le risque de la fin de l’envoi automatique du chèque énergie : « La perte d’automaticité risque d’engendrer un taux de non-recours très élevé. Et ces non-recours toucheront particulièrement les personnes isolées, qui n’ont pas accès à Internet ou qui n’ont pas le tissu social pour les informer. Bref, cela va aggraver la situation des personnes qui sont déjà au bord de la route. »
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