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« L’arrêté du ministre de la Communication est illégal »

Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (Mctn) a annoncé dans un communiqué qu’il publiera, au plus tard le 30 novembre, la liste des médias reconnus par l’État. Cette initiative vient compléter le processus d’enregistrement des entreprises de presse engagé par l’autorité de tutelle et faisant l’objet d’un décret pris le 1er octobre.

Si le président du Conseil des organismes de radiodiffusion et des éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps), Mamadou Ibra Kane, estime que le texte permet la mise en œuvre d’une disposition légale, il la juge « illégale » sur un certain plan. “L’arrêté ministériel concernant la validation des entreprises de presse est nul et non avenu”, affirme le patron des patrons de presse dans un entretien publié ce jeudi dans L’Observateur.

Mamadou Ibra Kane explique : « Une autorité administrative ne donnera jamais l’autorisation à une entreprise de presse d’opérer sur le territoire national. Cela ne relève pas de sa compétence et aucune structure administrative, quelle qu’elle soit, ne donne agrément à une entreprise de presse. C’est la volonté de l’entrepreneur de créer sa société de presse ou de créer son média sans qu’il n’y ait aucune autorisation de l’autorité administrative.

Le président du Cdeps perçoit dans l’initiative de tutelle « une tentative de museler la liberté de la presse, mais en réalité, elle n’aboutira jamais car elle n’est pas conforme à la loi ». D’autant que, soutient Kane, la direction de la presse y fera face. « Nous allons nous battre sur le plan juridique », annonce-t-il. Nous n’accepterons pas cet échec. Car, lorsque nous violons la loi, soit par ignorance, soit par volonté d’imposer notre diktat aux entreprises de presse, c’est véritablement un crime de violation de la Constitution. Et là, nous allons nous battre avec tous les moyens du droit pour que ce crime n’arrive pas.»

Mamadou Ibra Kane a insisté : « La liberté de la presse est une conquête du peuple sénégalais qui a été matérialisée dans la Constitution de 2000 et il n’est donc pas question que nous puissions nous laisser déposséder de cette liberté fondamentale. »

 
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