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un professeur menacé de mort, ses collègues se retirent

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Les enseignants d’un lycée de Libourne (Gironde) ont débrayé, jeudi 14 novembre, en soutien à une collègue de l’établissement visée par une nouvelle lettre anonyme la menaçant de mort, glissée cette fois sous la porte de sa classe.

La menace est trop grande ? Jeudi 14 novembre, les enseignants d’un lycée de Libourne (Gironde) ont débrayé. La raison ? Une lettre de menace de mort adressée à un enseignant s’est glissée sous sa porte. Elle avait déjà été la cible de deux lettres, une en décembre 2023 où l’auteur menaçait de « lui trancher la gorge comme un cochon », ainsi que « tous les méchants » du lycée », puis une autre en septembre dernier.

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« La situation est prise très au sérieux et fait l’objet d’une plainte. Les faits sont fermement condamnés par le recteur qui s’entretiendra avec le professeur”, a indiqué l’académie de Bordeaux. «Nous souhaitons témoigner notre soutien et notre solidarité à notre confrère», a témoigné Frédéric Bardy, professeur de mathématiques et de sciences dans cet établissement de 800 élèves.

« Alors qu’est-ce qu’on fait ? Une minute de silence en hommage à Samuel Paty ?

« C’est quelqu’un d’empathique, aimé de ses élèves et qui refuse de quitter le lycée. Les collègues sont tous choqués», ajoute ce syndicaliste CGT. En décembre 2023, la moitié des enseignants de l’établissement avaient déjà exercé leur droit de retrait depuis plusieurs jours. La direction du lycée a alors porté plainte et le rectorat a mis en place des visites régulières de la police autour de l’établissement, une équipe mobile de sécurité et une cellule d’écoute.

« La situation continue d’être surveillée très attentivement. L’enseignant bénéficiera à nouveau d’une protection fonctionnelle », ajoute le rectorat qui envisage de remettre en place ces deux derniers systèmes. Des mesures jugées insuffisantes par les syndicats qui réclament « deux surveillants supplémentaires » et une présence durable d’agents de sécurité. « Nous avions été discrets en septembre à la demande de notre confrère. Mais maintenant, ce n’est plus possible. Nous ne savons pas si arrêter les cours pourrait être une mauvaise plaisanterie mais nous devons prendre cela très au sérieux. Après on ça fait quoi ? Une minute de silence en hommage à Samuel Paty ? dit l’enseignant représentant la CGT. Les cours devraient reprendre vendredi.

 
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