Par
Martin Leduc
Publié le
14 novembre 2024 à 8h08
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Elle assure qu’elle ne le fait pas “n’a violé aucune règle” et il n’y a pas « 0 preuve ». Or, le parquet a requis, ce mercredi 13 novembre 2024, une peine de cinq ans de prison, dont deux ans aménageables, et une peine d’inéligibilité de cinq ans contre Marine Le Pen.
La chef de file du Rassemblement national, principal parti d’opposition en France, est citée, avec plusieurs de ses collègues du parti d’extrême droite, dans une affaire d’emploi fictif d’assistants parlementaires européens.
Sur son compte X (anciennement Twitter), l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lui a apporté son soutien.
Punition automatique
“Il serait profondément choquant que Marine Le Pen soit jugée inéligible et ne puisse donc pas se présenter avant le vote des Français”, a déclaré celui qui est désormais membre du 10e Circonscription du Nord, chez elle à Tourcoing.
Selon lui, « combattre Madame Le Pen se fait dans les urnes, pas ailleurs. Si le tribunal juge qu’elle doit être condamnée, elle ne peut être condamnée électoralement, sans l’expression du Peuple.
Une position quelque peu surprenante, dans la mesure où, si les faits sont avérés, Marine Le Pen ainsi que le FN puis le RN, ont bel et bien dérogé à la loi, en payant des conseillers du parti au flambeau avec des émoluments destinés au Parlement européen. Détournement de fonds publics, pour résumer.
« N’ayons pas peur de la démocratie et évitons d’élargir encore plus l’écart entre les « élites » et l’immense majorité de nos concitoyens », conclut Gérald Darmanin.
Pour rappel, la peine complémentaire d’inéligibilité est une mesure de la loi française. Il s’applique automatiquement dans certains cas. Le procès en cours et les faits reprochés aux élus d’extrême droite en font partie.
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