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des gens venus voir et écouter les secrets de Sandrine Kiberlain

Les équipes de Plan-Séquence ont dû pousser les murs, mardi 12 novembre, pour l’arrivée de Sandrine Kiberlain, deuxième invitée d’honneur du Festival du Film d’Arras et très attendue par le public. Outre la projection de certains de ses films phares et la présentation en avant-première de « Sarah Bernhardt, la Divine » réalisé par Guillaume Nicloux (attendu en salles le 18 décembre), cette journée dédiée à l’actrice s’est terminée par une discussion de plus d’un heure et demie.

Un échange délocalisé pour accueillir plus de publics

Modérée par le critique et historien du cinéma Charles Tesson, cette rencontre a dû être délocalisée au Casino d’Arras compte tenu de l’enthousiasme des spectateurs, présents en nombre pour écouter l’actrice se remémorer ses expériences devant et derrière la caméra. Bien qu’elle ait émergé au début des années 1990, Sandrine Kiberlain a toujours baigné dans un milieu artistique, ses parents étant issus du monde du théâtre. Suivant les traces de ses aînés, elle a très vite l’envie de briller sur scène, mais aussi dans le monde du septième art. D’ailleurs, elle est invitée au cours Florent à l’âge de seize ans, devenant ainsi la mascotte de la classe dirigée par un certain Francis Huster.

Passée par la suite par le Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, Sandrine Kiberlain débute avec des petits rôles avant de voir sa carrière décoller grâce à Éric Rochant, qui lui donne sa chance dans Les Patriotes, qu’il met en scène sur scène en 1994. “Quand j’ai eu le rôle, j’ai dansé sur la place de la République”se souvient l’actrice et réalisatrice. Et pour cause, cet essai met le pied dans la porte et donne le ton d’un voyage pour le moins éclectique. Toujours prompt à sortir de sa zone de confort, l’artiste n’hésite pas à varier les registres au gré de ses rencontres, se laissant souvent séduire par la manière dont un réalisateur est habité par son histoire.



9 mois ferme, la consécration

Se fiant à son instinct, mais aussi à l’avis de ses proches, qu’elle « sollicite avant de s’engager dans un projet », cette dernière a su collaborer avec de grands noms du cinéma français comme avec des novices. Comme Lætitia Masson, qui a remporté le César du meilleur espoir féminin pour sa performance dans En avoir (ou pas).

Gaining popularity over the years, Sandrine Kiberlain will tour with Jacques Audiard, Benoît Jacquot, Alain Resnais and Stéphane Brizé – « Un cinéaste qui vous laisse du temps, qui sait que c’est par le silence et l’écoute qu’on incarne un personnage. » Et en 2013, son pas de deux avec Albert Dupontel dans le délirant « 9 Mois Ferme » la fait entrer dans une autre dimension, sa partition comique lui permettant de remporter cette fois le César de la meilleure actrice. Une consécration. Aimant accumuler les casquettes, Sandrine Kiberlain a récemment ajouté une corde à son arc, en s’essayant à la réalisation. Ce qui a donné naissance à « Une jeune fille qui va bien », un drame délicat abordant la question de l’antisémitisme latent dans la France sous l’Occupation. Un sujet faisant écho au passé de sa propre famille et plus particulièrement à celui de ses grands-parents : « Ils ont vécu la disparition de tous leurs frères, de toutes leurs sœurs pendant la Shoah et ils en sont sortis vivants. »

Se livrant à la confiance, Sandrine Kiberlain a ouvert sa boîte à souvenirs en toute sincérité, sous le regard tendre d’un public conquis, qui a conclu cette séance de partage par de vifs applaudissements, avant que l’actrice ne s’accorde une petite pause avant de retrouver le devant de la scène du Casino. pour parler de son dernier rôle, celui de la fantasque Sarah Bernhardt, dans lequel elle s’est jetée comme jamais. Ce que vous voyez à l’écran.

 
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