Un projet «extraordinaire»Notamment à travers son budget (1,3 milliard d’euros) a vanté le ministre. Le Fort de Vincennes, situé entre les bois et le château, en dehors du centre de la capitale, a été officiellement désigné en 2021.
En présence d’élus et de membres actuels et anciens de la « boîte », Sébastien Lecornu a salué un projet « extraordinaire par sa masse, son ampleur, le budget engagé et le caractère exemplaire de la construction ».
« Quiconque ne connaît pas Mortier (le siège actuel, à l’est de Paris) je ne comprends pas ce que nous faisons ici », a-t-il expliqué en faisant référence aux gense « 40 immeubles de part et d’autre du boulevard Mortier »impossible à réformer en raison de leur délabrement et de leur exiguïté.
La caserne actuelle, brièvement devenue prison pendant la Seconde Guerre mondiale, avait abrité le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE), devenu DGSE, en 1946. Les habitants ont connu la guerre froide, la décolonisation, la chute du Mur. , l’émergence de la Chine en tant que puissance mondiale et la guerre en Ukraine.
Le futur siège s’inscrira dans la topographie du Fort de Vincennes, dans le prolongement du château, avec des bâtiments modernes conçus pour s’intégrer dans l’existant, autour d’espaces verts et avec une vaste et solennelle place d’armes dans l’axe du site.
6 000 postes de travail
Il occupera une superficie de 20 hectares, pour 130 000 mètres carrés de surface au sol et 6 000 postes de travail.
En 2021, le ministère avait indiqué que la DGSE déménagerait en 2028. L’entreprise en charge des travaux, Vinci Construction, s’engage désormais à livrer en 2030 pour un « mise en service opérationnelle en 2031 ».
Le ministre a toutefois rejeté tout retard. “Je comprends que le calendrier soit respecté”, a-t-il également indiqué, répétant à plusieurs reprises son message aux responsables de Vinci présents sur place.
« Depuis 2017, la DGSE a augmenté ses effectifs de plus de 1 000 agents. Dans le cadre de la loi de programmation militaire (LPM), elle recrutera à nouveau 700 personnes d’ici 2030. a rappelé aux journalistes le directeur général du service, Nicolas Lerner.
Après des décennies de mépris ou d’indifférence politique à son égard, le renseignement a été reconnu comme une fonction stratégique par le Livre blanc sur la défense de 2008, puis érigé en priorité nationale en 2017.
La tendance pourrait se poursuivre. A titre de comparaison, les services britanniques comptent environ deux fois plus d’agents que leurs homologues français.
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