Le 29 juin 2020, le tribunal de Paris a jugé que «Pénélope Fillon percevait un salaire disproportionné par rapport à ses activités. […] Elle n’a jamais effectué de véritable travail, hormis quelques tâches. En tout cas, rien qui aurait pu justifier la rémunération perçue. » Ce jour-là, François Fillon et son épouse, ainsi que Marc Joulaud, ancien maire de Sablé-sur-Sarthe, étaient condamnés en première instance dans l’affaire des emplois fictifs de Pénélope. Une affaire révélée trois ans plus tôt par Le Canard Enchaîné, qui expliquait alors que l’épouse avait été payée « 500 000 € bruts » entre 1998 et 2007 comme attachée parlementaire de son mari, puis de l’adjoint de ce dernier, Marc Joulaud.
Appel, cassation…
En appel, deux ans plus tard, François Fillon est condamné à quatre ans de prison, dont un an (moins que la première condamnation), 375 000 € d’amende et dix ans d’inéligibilité. Son épouse écope de deux ans de prison avec sursis (un an de moins qu’initialement), de la même amende et de deux ans d’inéligibilité. Marc Joulaud à trois ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité.
La Cour de cassation confirme le jugement en 2023. Mais la cour d’appel de Paris devra à nouveau se prononcer sur les peines de François Fillon. Le procès débutera le 25 novembre.
Quelques jours auparavant, le 12 novembre, BFMTV révélait que François Fillon avait adressé à l’Assemblée nationale un protocole d’accord visant à payer près de 700 000 euros – le montant des dommages et intérêts – sur 10 ans.
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